lundi 27 septembre 2010

Road Trip

Mesdames et Messieurs, les événements se précipitent ! Deux posts en deux jours, ça faisait longtemps que ça n’était pas arrivé. D’un autre côté, faut bien que j’ai une vie pour pouvoir vous la raconter -hahaha !!!

Ça fait plusieurs années que je rêve de passer des vacances au soleil, sur une plage de sable fin ou au bord d’une piscine, avec seulement des bouquins et de la crème solaire… (oui, et un maillot de bain, espèce de gros dégoûtants !) Ne rien faire d’autre que lire et somnoler, ça doit vraiment être le pied. Le hic, c’est que j’ai jamais réussi à le faire. Pas vraiment faute de temps ou d’argent (ne vous méprenez pas cependant, je ne croule ni sous le temps libre ni sous une masse de fric indécente), c’est juste que j’en suis visiblement incapable. Il suffit que je me dise : "je prends une semaine cool, je me repose, ça va être super" pour que quelqu'un se pointe en disant "un trip sac à dos de 3 semaines en Argentine, ça t'intéresse?" ou bien "4000 bornes en bagnole dans le grand ouest américain, qu'est-ce que t'en penses?" pour que mes projets de farniente s'évaporent comme un vulgaire glacier à l'heure du réchauffement planétaire!!!

Début septembre, me voilà donc bien claquée par la conjugaison de longs mois de travail et d'entraînement pour le marathon quand Hervé est arrivé de Toulouse pour sa première visite en sol américain. Pour la première semaine, j'avais prévu une acclimatation en douceur, d'autant que je devais rester à Montréal pour bosser. Pendant ce temps, lui pouvait absorber le décalage horaire et parcourir Montréal de long en large sur un Bixi!
Pour d'obscures histoires de passeport et de visa, j'avais ensuite prévu de rester de ce côté de la frontière et de filer à l'ouest pour voir les impressionnantes chutes du Niagara. Mais après vérification du dit passeport, la Grosse Pomme a eu raison du Fer à Cheval (surnom des chutes canadiennes en raison de leur forme). Et hop, évaporation des vacances pépères à Niagara-on-the-Lake, bonjour le road trip à travers la Nouvelle Angleterre jusqu'à la ville qui ne dort jamais. Mini voiture, maxi découverte!

Vous commencez à connaître le principe: je demande à mes visiteurs de rédiger un petit message pour partager leur expérience*. Récit de voyage écrit à 4 mains (Hervé écrit en italique).

Quand mon voyage au canada se transforme en un périple nord américain

Etape 1 : Montréal

Montréal est une ville très cosmopolite avec une architecture mélangeant plusieurs styles. J'ai pu remarquer cela en me promenant à pied ou en Bixi le long du Vieux Port, dans le vieux Montréal, sur le Mont Royal, au Canal Lachine ou sur le Pont Jacques Cartier. Et puis Montréal réserve des surprises comme par exemple croiser un surfeur avec sa planche sur les bords du Saint Laurent ou la poutine...


En route vers le sud, on commence par une visite culturelle de l'usine Ben & Jerry's dans le Vermont. Oui, la crème glacée fait partie intégrante de la culture américaine!

J'ai l'intention d'être incinérée sinon j'aurais choisi cette épitaphe: Peace, Love & Ice Cream!

Etape 2 : Cambridge et Boston, Massachusetts

J'ai été très agréablement surpris par cette ville. On croise à presque tous les coins de rues des gens en train de faire du sport.



Une grande activité s'organise autour de la rivière qui sépare Boston de Cambridge: aviron, voile. Et visite des campus de Harvard et du MIT.

Etape 3 : New Haven, Connecticut

J'ai pu visiter le très joli campus de Yale.


Différent de Harvard qui bénéficie aussi de la proximité de Boston : celui de Yale, dispersé dans toute la ville, a de superbes bâtiments.


L'ambiance me semble beaucoup plus anglaise qu'à Boston, on s'attend à croiser Hermione Granger sortant d'une des salles de lecture de la bibliothèque dont on voit ici le hall.

Etape 4 : New York, New York
Le choc... La visite commence par la partie calme de la ville : Central Park et le nord de Manhattan (dont Harlem).

Au bord du Jacqueline Kennedy Onassis Reservoir

L'Apollo Theater, un lieu mythique pour les fans de musique. John Lennon, James Brown, Eddie Cochran s'y sont produits.

Ensuite, Time Square, Wall Street, la Statue de la Liberté, Broadway (et la comédie musicale Mamma Mia! au Winter Garden Theater)... Tout est impressionnant: la foule, les gens, les infrastructures, les voitures, la nourriture... Tout ce qui est XXL pour un européen est small pour un américain!

Devinez qui sont les deux benêts dans le cercle rouge !!!

Lady Liberty

Mamma Mia!

Enfin, Brooklyn...


Deux jours plus tôt, des orages ont fait des dégâts importants et une victime pendant que nous étions tranquillement dans le métro.


Le très bobo, et cependant très sympathique quartier de Park Slope, à deux pas de Prospect Park.

et pour finir, Coney Island.

Visage Pâle à la plage!


Que ceux qui sont contents d'être ici lèvent la main!

Un grand merci à Géraldine pour m'avoir guidé dans les rues de New-York et avoir organiser ce superbe périple qui restera graver un bon moment dans ma mémoire.

Je crois que tout est dit... mais j'aime avoir le mot de la fin :D


*Note pour le service marketing: trouver rapidement un truc nouveau pour renouveler l'intérêt du lecteur!

dimanche 26 septembre 2010

4:43'15"

Procrastination, quand tu nous tiens

Ça fait plusieurs semaines maintenant que je dois poster un nouveau message pour vous faire partager mes aventures estivales, puis une chose en amène une autre et je finis par remettre au lendemain.
Mais aujourd'hui dimanche 26 septembre (le premier depuis bien longtemps où je n'ai d'autre programme que de passer la matinée tranquillement chez moi), je poste enfin quelques photos des meilleurs moments de ces dernières semaines. Va y avoir du sport...

Commençons par une petite virée au Stade Uniprix pour la Coupe Rogers 2010: les magnifiques couleurs du coucher du soleil et une soirée difficile pour les joueuses québécoises programmées dans la session nocturne.


Un des moments forts de la soirée a été l'introduction de Chris Evert au Tennis Hall of Fame.


Pour info, le cheveulu à gauche, c'est Mats Wilander!!!

Ni tout à fait la même, ni tout à fait différente

C’est ce que je me suis dit après avoir terminé mon premier marathon, aka "Mon Grand Projet 2010". Souvenons-nous qu’il y a seulement 3 ans, je courais péniblement les 6,5km de La Parisienne. Autant vous dire que le marathon n’était pas du tout sur mon écran radar. Mais j’ai persévéré (pour quelle raison? je l’ignore), j’ai appris à apprécier ce sport, et j’ai réussi à développer mes capacités physiques (et certainement mentales, même si je partais avec une solide base de bourrique !) pour me retrouver un matin de septembre sur la ligne de départ de ce qui allait être la plus grande épreuve physique de ma vie.
Tout s'est bien passé sur les 20 premiers kilomètres. J'avais demandé conseils aux marathoniens de ma connaissance, et beaucoup m'avaient dit: "ne fais pas la fusée sur le premier semi-marathon avant de t'écrouler sur la deuxième partie". J'ai donc fait attention de maintenir un rythme inférieur à ce que je fais d'habitude afin de garder de la réserve pour la fin.

Kilomètre 22 - Il fait frais (c'était la canicule seulement quelques jours avant la course),j'ai mon stock de gels chimiques ultra sucrés dans la poche et j'ai déjà croisé 3 copains sur le parcours. La vie est belle.


Kilomètre 26 - J'ai retrouvé Laurent après la difficle montée de la rue Berri. On discute, je bois de l'eau et on croise Sandrine, Christophe, Tomas et Vio.


Kilomètre 34 - Une sournoise douleur au genou s'est réveillée et me gêne déjà depuis 2-3 km, je fais moins la maline... Vio se joint à la Don't Stop Running Task Force (DSRTF).


Kilomètre 37 - J'ai mal au genou, ça me tape sur le système, j'ignore totalement la bande de pompiers qui hurle des encouragements avec un porte-voix. Des pompiers! Et je les ignore! Rien ne va plus. J'ai même du mal à calculer combien il reste de kilomètres à parcourir. 42,2 - 37 égale... euh...

Une chose est sûre, c'est qu'il va me falloir 44 loooongues minutes pour les parcourir. Si j'avais ralenti un peu plus, j'aurais couru à reculons!!!

Kilomètre 42,195 - Je franchis la ligne après 4h43'15" d'efforts. Même si c'est pas l'envie qui me manquait, je n'ai pas cessé de courir grâce à mes 2 coachs qui m'ont suivi jusqu'au bout. J'avais marqué sur mon bras "Tu peux le faire" avec un marqueur indélébile au cas où je viendrais à l'oublier pendant la course. Je l'ai regardé plusieurs fois pour m'en convaincre sur la fin. Et je l'ai fait!


Kilomètre 42,3 - Je retrouve mes supporters, la famille Krisprols et la DSRTF venus m'attendre dans le Stade Olympique.




Ce jour-là, j'ai coché une case importante de ma bucket list (la liste des choses que je veux faire avant de mourir - kick the bucket en anglais) mais je n'étais pas toute seule. Alors je dis merci aux coureurs expérimentés qui m'ont conseillée, rassurée, motivée ou ramenée à la réalité et à tous ceux qui m'ont envoyé leurs félicitations. Un très très grand merci à ceux qui sont venus sur le parcours. Vous n'avez pas idée du bien que ça fait quand on commence à gamberger. Sans vous, j'aurais sûrement lâcher l'affaire et je l'aurais "regretté toute ma vie" (Laurent B, 5 septembre 2010)!

J’en profite pour passer un petit message à Jean-Pierre : pour faire les 160 km du parcours Cauterets, St Lary, Cauterets, y a pas de problème ! C'est quand tu veux. Je pense qu'on le fait à l’aise avec même pas un demi plein d’essence !!!

Et maintenant, finie la course à pied pour quelques temps! Je laisse mon corps se remettre de ces efforts sans précédents (1 jours de repos par mile parcouru - 26 jours donc). Vive les weekends et les vacances ! Il ne m'a pas fallu très longtemps pour mettre en application ce nouveau mode de vie puisque je suis partie à Bromont dans les Cantons de l'Est seulement quelques heures après avoir passé la ligne d'arrivée.


Deux jours à explorer les Cantons de l'Est sous le soleil avec une démarche de RoboCop, le corps perclus de courbatures! Et aussi le meilleur McDo de ma vie (après un tel effort, le premier repas semble être le meilleur qu'on a jamais mangé!!!) et une délicieuse bière bien fraîche au nom très approprié après 2 mois de sobriété complète: Récompense!

Pour terminer, je prends quelques instants pour souhaiter (enfin) un joyeux anniversaire aux enfants (petits et grands) du mois de septembre : Tomas (le 4), Arthur (le 6 ou le 7 - argh, doute…), Boyka (le 10), Jade (le 11), Annick et Jean (le 15), Stéphane A, Eric P, Bruce Springsteen et moi (le 23), Michael (le 26), Zélie B. et Did (le 29).

Je reviens bientôt pour d'autres récits d'aventures et des nouvelles photos!