lundi 30 juin 2008

WE dans les Laurentides

Le week end dernier, avec des copains, on est parti en escapade dans les Laurentides, une région de basses montagnes à environ 130 km au nord de Montréal. La région s'est développée à la fin du 19e siècle avec l'arrivée de familles venues défricher l'abondante forêt. Depuis, c'est devenu un lieu de tourisme et de villégiature pour les habitants de Montréal, Laval ou Longueil en mal de verdure. Ce qui n'est pas forcément mon cas. D'habitude, la nature, ca m'rend malade ! Mais là, j'ai fait un effort, j'ai pris sur moi... Non, je déconne, c'était genial ! On peut dire qu'on s'est fait un beau cadeau pour fêter le début de l'été.
On logait dans un chalet Coté Nord, c'est un groupe de chalets en bois rond à quelques minutes du Lac Supérieur, pas le Lac Majeur (moi aussi, j'ai confondu).


Ils sont typiques vus de l'extérieur (isolés au milieu d'une forêt d'érables avec une belle terrasse, même si cette parabole gache un peu la facade), super bien équipés à l'intérieur (mieux que chez moi, je n'ai ni lave-vaisselle – le comble du luxe domestique selon moi…- ni laveuse-sécheuse), et bénéficient de prestations haut de gamme (jacuzzi devant le chalet, piscine et tennis à trois minutes à pieds, bon service de restauration à domicile pour moins cher qu'un repas dégeu au Bistrot Romain, accès aux berges aménagées du lac, etc).


Autant vous dire qu'on a bien profité de tout ce qui nous était offert. Même si le beau temps n'était trop au rendez-vous samedi, on a quand même joué au tennis. Le terrain rendu glissant par les averses nous obligeait à faire des petits pas prudents, ce qui a finalement été extrêmement bénéfique pour notre jeu de jambes et la précision de nos placements ;) Après tant d'efforts, nous avons trouvé du réconfort dans la piscine chauffée où nous avons organisé, toujours sous la pluie, un rodéo sur orque gonflable, un concours de plongeons avec figures imposées ainsi qu'un match de bouée-frisbee. La moyenne d'âge du groupe : +/- 32 ans, pourquoi ???


La pluie s'est calmée en fin d'aprem, ce qui nous a permis d'aller jouer au golf sur le parcours du Manitou.


Heureusement que les tarifs canadiens sont totalement ridicules par rapport à ceux de la France parce que notre budget balles a un peu explosé ! A 4, nous en avons perdu une grosse vingtaine : 2 pour moi, par exemple, et jusqu'à 9 pour une personne dont je tairai le nom… Faut dire que plusieurs trous sont traversés par des zones marécageuses particulièrement friandes de balles, et par temps quelque peu humide, les golfeurs généreux que nous sommes ont préféré les laisser aux chanceux qui les trouveront plus tard.
Samedi soir, un gentil monsieur du restaurant de l'Auberge Caribou (je ne l'invente pas) est venu nous amener le dîner. Comme il y avait un marriage, on a eu droit au même menu que les convives. J'avais choisi un samoussa au poulet servi sur un lit de jeunes pousses en entrée, puis du bison (tendre à mourir, je pouvais presque le couper avec la fourchette) et de la purée à l'ail et au jus de truffe. Et pour dessert, nous avons eu des gâteaux au chocolat individuels en forme de goutte d'eau. Si, si, si, on peut manger de très bonnes choses au Québec, suffit de connaitre les endroits qui vont bien ;)
Dimanche, nous nous sommes reveillés avec le beau temps. Petit dej sur la terrasse avec des magnifiques pancakes réalisés par mes soins. Bon, OK, avec l'aide du Président, mais c'est moi qui les ai faits cuire !!!
Ensuite, on a filé au Lac Supérieur pour une balade en kayak, histoire d'inspecter les chalets qui donnent sur ses rives. My goodness, y a de ces propriétés, ca rigole pas ! L'eau était fraiche mais après un peu d'exercice et sous le soleil, on en a profité tout l'aprem.


Les petits points au milieu de la photo, c'est nous sur nos kayaks !



Avant de rentrer à Montréal, on est passé voir Mont Tremblant, la station de ski où nous sévirons l'hiver prochain. C'est Disneyland à la montagne. Y a même une mascotte qui fait peur aux enfants, comme chez Mickey !


Sur la route du retour, on s'est pris des orages, j'avais rarement vu ca. On voyait à peine la route, même avec les essuie-glaces à fond.
Bilan du WE : 4 balles de tennis très frisées après un séjour prolongé sous la pluie, environ 25 balles de golf rendues à la liberté, une défaite cuisante mais tout à fait prévisible à Jungle Speed pour moi (j'ai de graves problèmes psycho-moteurs, et le rhum de Krisprolls n'arrange rien),130 piqures de maringouins et de mouches noires (dont 117 pour Julie), 25 pancakes engloutis en 1 heure et 400 photos à échanger lors du prochain apéro.

vendredi 27 juin 2008

Les Invincibles présidents de jurys au Festival Fantasia 2008

En arrivant à Montréal, j'ai découvert la série québécoise "Les Invincibles" (attention spoilers !).

C'est l'histoire de 4 copains, PA, Steve, Rémi (sans Colette, ha, ha, ha ! Ok, c'est nul.) et Carlos qui se sentent plus ou moins prisonniers de leurs relations amoureuses. Leur solution pour retrouver un semblant de liberté : signer un pacte les obligeant à larguer tous les quatre leur copine respective le lendemain à 21h précises…
Les 4 acteurs principaux sont assez populaires ici. François Létourneau est aussi un auteur de théatre reconnu ; Patrice Robitaille partage sa carrière entre films et téléfilms ; Rémi-Pierre Paquin est acteur et chroniqueur pour une chaine TQS ; Pierre-François Legendre est aussi connu pour sa participation depuis 2004 à une émission à succès sur la chaine jeunesse VRAK.
Cet été, on retrouvera ces deux derniers à la tête des jurys de Fantasia 2008, la 12e édition du Festival International du Film de Genre de Montréal (respectivement pour les courts métrages québécois et les longs métrages). Il y a environ une centaine de films présentés, dont le très remarqué (et très primé) [REC] des espagnols Jaume Balagueró et Paco Plaza.

mardi 24 juin 2008

Petit à petit, l'oiseau fait son nid

Vous les avez réclamées, vous les avez attendues, les voici, les photos de mon appart meublé. Enfin, moins vide qu'avant...

La cuisine
Jacob s'est caché dans ce décor, saurez-vous le retrouver ?

Le salon
Notez un nouvel élément de design scandinave. Non, pas la lampe Ikea, le Fatboy Marimekko ! Pour passer maître dans l'art de se vautrer ;)

Oh baby, un écran-plat-de-la-mort-qui-tue pour regarder "Lost" en direct et en HD !

Et la chambre


Il manque encore quelques meubles et pas mal de déco mais on est sur la bonne voie.

samedi 21 juin 2008

Karma

Aujourd'hui, pas de grande nouvelle, pas de photo, pas d'annonce de naissance, juste quelques mots sur l'état d'esprit du moment.
Je suis peut-être une bouddhiste qui s'ignore. En tout cas, je suis persuadée que ceux qui agissent mal le paieront, et ceux qui agissent bien (ou disons pas trop mal) en recevront les fruits, un peu comme un redressement fiscal ou un crédit d'impôts. C'est mon interprétation personnelle du karma.
En ce moment, j'ai l'impression d'être dans les bonnes grâces de l'administration fiscale ;) – même si mon avis sur la question devrait changer au moment du paiement du 3ème tiers et de la taxe d'habitation…
J'ai toujours pensé que je n'avais pas un mauvais fond, bien que mon genre d'humour puisse parfois être interprété comme une certaine forme de méchanceté. J'ai toujours été d'accord avec Desproges, "on peut rire de tout mais pas avec tout le monde". Je m'attendais donc à être un jour récompensée.
Je crois que ce jour est venu. Mon karma positif crève le plafond. Tout ce que j'entreprends ne foire pas comme ça a pu être le cas dans les années passées. Et j'engrange même mon petit lot de victoires: mon retour à la fac est couronné d'un succès au-delà de tous mes espoirs, je réussis à changer de voie professionnelle tout en réalisant plusieurs rêves dont celui de déménager sur le continent nord-américain. Comme dirait Kad Merad, "I believe I can fly, I believe I can touch the sky" !
Pendant deux ans, cette période d'inactivité (professionnelle) m'a permis de prendre pas mal de recul et m'a fait réaliser qu'il fallait savoir savourer les bons moments et relativiser les mauvais. Tout ceci étant bien entendu beaucoup plus facile lorsque les premiers sont plus nombreux et que les seconds. En ce moment, je savoure, mieux que ca, je "succule" selon l'expression consacrée* ;)
Parfois, dans la rue sur le chemin du boulot ou en faisant un footing (ce qui n'est pourtant pas toujours qu'une partie de plaisir), je réalise tout ce que j'ai accompli dernièrement et je continue mon chemin avec un sourire benêt. Ca fait un bien fou. Pourvu que ca dure !

* Copyright Buellers Baseball Team 1992

vendredi 20 juin 2008

Carnet rose (épisode 2)

Il était prévu qu'elle arrive vers le 12 août. On s'attendait à la voir débarquer un mois plus tôt. Mais elle a surpris tout le monde en pointant le bout de son nez avec près de deux mois d'avance par une nuit de pleine lune.
La petite Elise (47 cm - 2,1 kg) est née le 19 juin à Toulouse, en 2 temps et 3 contractions ! Alors là, moi je dis bravo !
Elle va passer quelques temps dans un incubateur - façon Michael Jackson dans son caisson hyperbare - pour devenir une grande fille avant de rentrer à la maison et profiter du beau temps tout récent.
Les photos que j'ai reçues sont trop drôles, on dirait qu'elle se protège des paparazzi en mettant son bras devant son visage ! Elle se prend déjà pour une star. Mais normalement, les stars, elles se font attendre, elles arrivent pas en avance !!!

mardi 10 juin 2008

All hands on deck ! (saison 1, épisode 2)

Je ne suis plus consultante. J'ai même pas eu le temps de frimer et de faire éditer des cartes de visistes super show-off que c'est déjà fini...
Mais rassurez-vous, je ne suis pas non plus au chômage. Au contraire, j'ai été embauchée par IATA pour un an ! Quand je vous dis que tout va très vite ici, c'est pas pour déconner. Je continue à bosser sur le même projet de management des coûts de fonctionnement des compagnies aériennes mais, maintenant, j'existe !!!
Au-delà du fait que ça va me simplifier la vie au niveau adminstratif et fiscal, c'est carrément top à plusieurs autres niveaux. Tout d'abord, d'un point de vue purement terre-à-terre, je n'ai plus à me trimballer mon propre ordi, c'est tellement plus agréable de venir à vélo en voyageant léger. Ils m'ont donné un petit portable Dell pas très vif mais avec un deuxième écran, c'est super pratique, j'adore !
Ensuite, pour l'intégration, c'est carrément la révolution !!! J'ai un badge all access avec ma photo (pas terrible) dessus - fini le badge bleu - et un mug IATA pour boire du thé (I don't do coffee) avec mes collègues. Je fais partie d'une équipe du département SO&I (Safety, Operations & Infrastructure), nous sommes une quinzaine de personnes venues des quatre coins du monde. J'ai maintenant un bureau dans l'open space avec les autres (je suis au coeur de l'action et de l'information - plus ou moins stratégique), je vois la lumière du jour, et je n'ai qu'à me retourner pour avoir une vue imprenable sur le sud-ouest de Montréal... En ce moment, on est un peu atteint de réunionite aigue. Ca va pas tarder à me saouler mais, en attendant, ça me permet de mieux connaître les membres de l'équipe, de savoir ce qu'ils font et de leur expliquer ce que je fais. Savoir-faire et surtout faire-savoir, j'ai bien retenu la leçon.
Dans notre équipe, il n'y a pas (encore) de "picnic moquette*" mais une coutume très nord-américaine à laquelle j'adhère assez volontiers : Pizza Friday ! En face de notre tour, le resto Domino's Pizza fait une promo super secrête intitulée Pepperoni Walk-in Special. En résumé, les pizzas au pepperoni sont moins chères si on va les chercher nous-mêmes au lieu de se les faire livrer. Vendredi dernier, nous avons testé ! Fernando, le péruvien de l'équipe et instigateur de l'opération pizza, était aux abonnés absents toute la matinée. C'est finalement Ndiwa, originaire du Kenya, qui est allé chercher les pizzas à 13h30. On avait super faim et on en voulait à mort à Fernando, nous avons donc passé le repas à réfléchir au chatiment que nous allions lui infliger. En quelques minutes de brainstorming, on avait déjà plusieurs stratégies assez abouties : lui vider son bureau et y placer un écriteau "tu es viré" et une feuille d'application pour travailler chez Domino's, ne pas lui laisser de pizza, lui faire payer la commande entière et lui faire faire la vaisselle (ouais, on a une vraie cuisine avec des assiettes et des couverts mais malheureusement pas de lave-vaiselle, quel scandale !) ou encore finir toutes les pizzas et lui laisser juste les boites vides qui puent sur son bureau. Comme quoi, dans l'industrie du transport aérien, on peut aussi faire preuve d'une créativité totalement débridée. Sachez en tout cas que les plus sadiques d'entre nous sont les anciens pilotes d'origine allemande. Pour finir, Fernando a été libéré de sa réunion, il a eu de la pizza (une fois qu'on a eu mangé, on était plus indulgents) et n'a été condamné qu'à payer sa tournée de Coke, au grand désespoir de John, l'anglais, qui réclamait des bières !!!

* déjeuner d'équipe dont la tradition a été instaurée par mes soins à l'époque de la fine équipe UL chez Initiative. Ca consistait à déguster, au bureau ou dans les parcs publics avoisinants (remember le parc des nonnes de la rue de Babylone…), des produits de terroir ramenés de leurs contrées respectives par les membres de l'équipe, auxquels s'ajoutaient les "légumes alibis", à savoir des batonnets de carottes et des radis, juste pour dire qu'on ne mange pas que du foie gras, du saucisson ou du fromage au lait cru artisanaux en buvant du bon vin...