lundi 25 août 2008

I Scream Ice Cream

Ha, ha, ha, ça c'est du jeu de mot ! Raymond Devos doit se retourner dans sa tombe...
L'idée de ce blog n'est certes pas la mienne, c'est celle de Young Padawan que je ne remercierai jamais assez pour cette brillante idée (en revanche, toi, tu pourrais envoyer des nouvelles plus souvent !!!). Mais vous reconnaitrez tout de même que je m'investis et donne de ma personne. Cet article en est la preuve, s' il en était besoin. Je sais qu'il a parmi vous, des amateurs de chocolat ("Give the bitch her chocolate !"), de vin, de fromage ou encore de syrop d'érable, j'espère qu'il y a aussi des amateurs de glaces.
De ce côté de l'Atlantique se trouvent les plus gros consommateurs de glaces au monde. Vous les aviez reconnus, il s'agit des américains avec plus de 5 litres de glace par an et par personne. En 1984, Ronald Reagan a officiellement désigné le mois de juillet comme étant le National Ice Cream Month ! Pour un acteur devenu présdent, il a pas pris que des mauvaises décisions ! Si Schwarzie devient un jour président, il y aura sûrement le National Strudel Day !!! Elvis Presley était aussi un fan de glaces, on dit que ces préférés étaient le milkshake au chocolat (Lou, donne-moi au un lait... chocolat) et la glace à la pêche. Ca devait bien passer avec les barbituriques...
A Montréal, le rayon glaces des supermarchés ne semblent pas juste être le truc chiant à entretenir (comme on peut l'entendre de la bouche de la grande distrib en France, quelle bande de cons...). Les congélos sont bien fournis toute l'année - pas seulement 2 pauvres mois par an - et tout le monde peut y trouver son bonheur, du batonnet de glace à l'eau et au colorant fluo à la glace super-creamy-de-la-mort-qui-tue-tes-artères, en passant par les parfums funky de Ben & Jerry's.
Il y a aussi quantité de glaciers dans les rues du Plateau Mont-Royal. Pour votre plus grand plaisir (et surtout le mien, il faut bien le reconnaître), j'ai passé plusieurs semaines à les recenser et les tester pour en extraire la substantifique moëlle: quelques bonnes adresses, leurs spécificités et les produits qui ont retenu mon attention.

Meu Meu


La première crémerie (au Québec, les glaces sont appellées crèmes glacées, d'où le nom de crémerie) que j'ai découverte, quelques jours à peine après mon arrivée à Montréal et la dernère chute de neige.
Dans un local étroit et biscornu, Meu Meu propose des sundaes, des glaces artisanales, des glaces au lait de soja et des parfums originaux comme chocolat et sel ou sésame. C'est minuscule et toujours plein à craquer, à tel point que les gens font parfois la queue dehors.
Mon produit préféré : la GMT ou glace molle trempée, comprenez une glace vanille à l'italienne trempée dans du chocolat noir, fin et croquant. Le modèle présenté ci-dessous est le petit format. Ca commence bien, hein ? :)



Le Patio
Le Patio est un bar laitier. Pas un glacier, pas une crémerie, un bar laitier, OK ?!? Des photos de sundaes sont affichées aux murs, promettant des montagnes de glace molle recouverte de toutes sortes de toppings (crème fouettée, pépites de chocolat, granulés multicolores, syrop de chocolat, de caramel, coulis de fruits, etc.). C'est le genre de truc qu' on commande à l'unité et qu'on le mange à quatre, sinon on risque de mourir d'une hyperglycémie foudroyante !!!
Mais mon produit préféré au Patio, c'est le frozen yogurt à la framboise, un mélange de yaourt nature et de sorbet à la framboise, frais et léger.



Léo le Glacier


Léo le Glacier est planqué au fond de la rue Duluth (rue semi-piétonne où l'on trouve de nombreux restos et bars dont Le Réservoir où on peut déguster des bières brassées sur place), à deux pas du Parc Lafontaine. Il est coiffé un peu comme Tintin mais brun, et propose une vingtaine de parfums de glaces qu'il vend aussi en assortiment, présentés dans une boite isotherme. Pratique pour les soirées entre potes. Au début, on se sert poliment dans son assiette, un peu de tout pour goûter, et à la fin, chacun finit son parfum préféré directement dans l'emballage. Gorets !
Mes parfums préférés : chocolat-orange, fraise, ananas/basilic, caramel...



Dans un autre registre...
En regardant l'émission Unwrapped sur ma chaîne préférée (Food Network biensûr), j'ai aussi découvert Dairy Queen, une chaîne de fast food spécialisée dans les desserts à base de lait. Leur produit-phare est le Blizzard Treat, une glace mélangée avec des brisures de biscuits ou de confiserie, c'est un peu le même principe que le McFlurry (la copie de McDo qui existe aussi en France), mais avec plus de quarante variétés différentes !!! Je suis maintenant membre du très officiel Blizzard Fanclub, et ambitionne de gouter toutes les variétés, sauf biensûr celles où il y aurait de la canelle, épice que je conspue.
Le Blizzard n'est pas n'importe quelle glace, elle est normalement servie à une température assez basse qui lui permet de garder sa fermeté et de ne pas fondre dès qu'on pose la main sur le pot. Quand on achète cette glace, l'employé est supposé vous la tendre en la retournant pour vous montrer qu'elle reste bien au fond du pot et ne fondra que si vous lui en laissez le temps !!! Quand j'en ai acheté une l'autre jour, il ne l'a pas fait, j'étais super déçue.

Y a pas que les glaces dans la vie...
Y a aussi les cupcakes ! Et quand ces deux délices sont servis au même endroit, c'est encore mieux !!! J'ai découvert Les Glaceurs, nichés dans le quartier historique de Montréal, quelques rues au dessus du Vieux Port. On peut y savourer des glaces Bilboquet, une institution à Montréal, un Octave (pour les toulousains) ou un Berthillon (pour les parisiens) qui ne se prendrait pas au sérieux.


Et les cupcakes, parlons-en des cupcakes, le petit gâteau des ménagères anglaises du 18ème siècle est devenu le gâteau à la mode du 21ème siècle. Des dizaines de livres de recettes leur sont consacrés. Plus aériens que les muffins et surtout beaucoup plus ludiques, les cupcakes se parent de mille couleurs et saveurs pour le plaisir des yeux et le régal pour les papilles. Ici le Red Velvet des Glaceurs.


Pour ceux qui s'imagineraient, à tort, que je passe mon temps à manger des glaces et des cupcakes, je tiens à préciser que tout ceci a été fait uniquement pour les besoins de cette étude comparative. Je continue parallèlement à courir comme Forest Gump pour parcourir dans un temps honorable les 10 km qui me mèneront au Stade Olympique de Montréal le 14 septembre prochain.

Bon ben, je vais aller manger quelques haricots verts maintenant. Ca me fera pas de mal...

jeudi 21 août 2008

Balade à vélo

Je travaille avec des gens qui viennent de tous les coins du monde, et qui sont comme moi, depuis peu à Montréal. Régulièrement, nous organisons des activités pour apprendre à mieux nous connaître et découvrir de nouveaux endroits. Samedi dernier, nous sommes allés faire une balade à vélo sur quelques portions de la Route Verte. Après la Hollande, le Québec c'est l'autre pays du vélo. La province compte en effet plus de 4 000 km de voies cyclables.
La quinzaine de vaillants cyclistes du département SO&I s'étaient donné rendez-vous en milieu de matinée à une extrémité du Vieux-Port de Montréal. Il y avait mon pote Fernando et sa femme Annette, le groupe des hollandais avec Michel et sa femme Elena, Vincent, Helga, et Marco au guidon d'un VRAI vélo hollandais, Natalie et Eddian qui travaillent chez ICAO et les fans de Formule 1 avec le russe Olia en tshirt Sauber BMW, Julio-Cesar avec la casquette McLaren de Lewis Hamilton et Florian le stagiaire autrichien.

Nous sommes partis vers l'ouest de la ville, le long du Canal Lachine d'où on a une belle vue sur le quartier international et la Tour de la Bourse (qui abrite aussi les bureaux de IATA pour ceux qui suivent rien...).



On a traversé du St Laurent par le Ice Bridge qui longe le Pont Champlain.


Puis nous avons longé la rive sud vers l'est pendant quelques kilomètres de piste en gravillons avant de faire une pause sandwich aux pieds du Pont Victoria. C'est là que nous ont rejoints les derniers participants, Carlos, sa femme et leur petite fille.


Avec les fans de F1


Nous sommes arrivés sur l'Ile Notre Dame et entrés sur le Circuit Gilles Villeneuve par le Virage Senna.


Les fans de F1 sont en transe. Florian fait que dire qu'il est super content alors je m'eloigne un peu de lui au cas où il lui prendrait une violente envie de vomir, comme Simon dans la Cité de la Peur :)) Pour ma part, je suis comme Candide, j'observe et je commente : "Tiens, la piste n'est pas aussi large qu'elle paraît à la télé... C'est marrant, j'avais jamais vu comment sont fichus les ralentisseurs rouges et blancs sur les côtés de la piste".


Cette partie de la ville est le haut lieu du Montréal international. En plus du circuit de F1, on y trouve aussi des installations de l'Expo Universelle de 1967 (les pavillons d'Haïti, de la Yougoslavie, de l'OCDE et de Monaco, la Biosphère, etc) et des JO d'été de 1976 (le bassin Olympique pour les épreuves d'aviron et canoe), le Casino de Montréal et le parc d'attraction La Ronde.

En bons touristes, nous avons pris le promène-couillons pour retourner sur l'Ile de Montréal.



Il suffit d'une demi heure pour naviguer près de la Ronde, avoir un point de vue unique sur le très photogénique Pont Jacques Cartier, les Brasseries Molson, la Tour de l'Horloge et le Vieux-Port.






Revenus sur la terre ferme, nos amis hollandais sont rentrés affiner leur gouda tandis que j'allais manger un morceau avec la famille de Carlos, Fernando, Annette, Florian et Olia.



La fille de Carlos, Marina (4 ans), nous a fait beaucoup rire. Quand Annette lui a dit en plaisantant qu'elle croyait qu'elle avait 10 ans, et non 4, Marina lui a répondu dans un anglais parfait "mais non, si j'avais 10 ans, je serais... une adulte" ! Sur quoi, nous lui avons répondu qu'elle avait le temps, et qu'à 30 ans passés, on était pas sûrs d'être des adultes ;)

mardi 12 août 2008

Le Grand Retour du Petit Chaperon Rouge

C'était un dimanche de septembre 2007 devant l'Ecole Militaire, tôt le matin, et pourtant, on était très contentes d'aller courir la Parisienne.



Je portais encore mon sweat-shirt de Petit Chaperon Rouge, mais pendant la course et le reste de la journée, il a fait très chaud. J'ai donc par la suite adopté un look "vahiné-chic" puisque la Polynésie Française était à l'honneur.



Samedi dernier, le Petit Chaperon Rouge était de retour, même sweat-shirt, horaire encore plus matinal (d'où la tête à l'envers sur la photo) mais cette fois-ci à l'assaut du Mont Royal et de sa Course des 3 et 5 miles.


Une expérience inédite
Habituée à la Parisienne, ses 11000 participantes et sa longue file d'attente pour déposer son sac au vestiaire, j'ai pris le bus, dès potron-minet, pour arriver 1h avant l'heure de départ. Au lieu de la grosse machine gérée comme une opération de marketing événementiel pour les (généreux) sponsors (mmm, merci, trois échantillons, deux coupons de réduc et un faux tshirt Reebok pourri...), je découvre une manifestation familiale. Point de village de tentes d'un kilomètre carré, d'aire d'échauffement collectif ou de forces de police déployées sur zone.


Seulement 3 tentes à côté du Chalet, point culminant du Mont Royal, duquel on a une vue imprenable sur le centre-ville et la rive sud.


En 1/4h, j'avais récupéré ma puce de chronométrage (très pratique, accrochée autour de la cheville par un bandeau à velcro), sympathisé avec un des organisateurs pour qu'il garde mon sac pendant la course puisqu'il n'y a pas de vestiaire, et visité le stand Nike qui fait de la pub pour sa Human Race (un 10 km couru simultanément dans 25 grandes villes du monde le 31 août 2008, dommage, au Canada, ça se passera à Vancouver...) et son Sportband Nike+.



Tout ceci est nouveau pour moi, je ne connais personne alors que généralement, on est toute une bande, coureurs et spectateurs. Après la course, on attend de longues minutes en espérant que cette année, on va gagner cette foutue Twingo au tirage au sort, puis c'est le picnic sur le Champs de Mars avec les petites douceurs que tout le monde nous a amenées. Ouais, quand on court, on ne se préoccupe pas de la logistique du picnic et on joue les pique-assiettes. Là, je connaissais personne alors je me suis échauffée tranquillement dans mon coin, en observant les forces en présence. Les jumelles rousses, quadra, ultra-bronzées et méga-musclées. La famille où la mère court avec ses deux fils ados. La Running Room Team qui s'est entrainée sous l'égide de la chaine de boutiques d'articles de courses à pied. Les vrais sportifs qui portent des tshirts de courses diverses et variées. Et les deux obèses qui se disent que, peu importe le temps, pourvu qu'ils arrivent à finir,
Note pour plus tard : (re)convertir les potes à la course comme je l'ai fait pour le golf... pas gagné.

A vos marques...
Deux courses avaient lieu en même temps : 3 miles (4.8 km) et 5 miles (8 km) J'étais normalement inscrite pour le 3 miles, je dis "normalement" parce que tout ne s'est pas passé exactement comme prévu. Avant le départ, un des organisateurs nous a décrit le parcours - montée, descente puis remontée, faut donc en garder sous le pied pour la fin, ok ? – et nous a expliqué que ceux qui étaient inscrits pour le 3 miles portaient des dossards bleus et seraient aiguilliés à un endroit sur le parcours pour remonter avant ceux qui couraient le 5 miles (les dossards blancs).

9h00, nous voilà partis. J'applique ma tactique de course habituelle, si on peut appeler ça une tactique : iPod à fond, je pars devant, au rythme des coureurs les plus rapides, quitte à me faire semer dès le premier kilomètre. Quand il y a 12000 concurrentes plus ou moins en forme, ça permet de ne pas être emmerdée par les boulets qui bouchent le chemin parce qu'elles discutent chiffons ou qu'elles ont abimé leur french manucure en faisant leurs lacets ;) Ici, on doit être 200, gros max, donc on est pas gêné aux entournures... Peu importe, je continue comme ça.

D'habitude, je passe par tous les états, j'ai le coeur qui bat à 2000 à l'heure, j'ai la bouche sèche et envie de vomir, j'ai chaud puis froid puis chaud, et je me demande ce que je fous là alors que je pourrais être au lit. Bref, je gère rien du tout, et je passe la ligne d'arrivée au bord de l'apoplexie, mais en améliorant systématiquement mon temps !!!

Là, même si ça monte et que je n'ai pas l'habitude, j'ai pas l'impression que je vais mourir au bout d'un kilomètre. Je maintiens une vitesse correcte qui me permet de passer le 1e mile en 8 minutes avant d'attaquer la descente. Même si l'organisateur a dit de faire attention, de ne pas se laisser emporter dans la descente parce qu'il faudra remonter après, m'en fous, je cours aussi vite que mes jambes me le permettent. 2e mile, ça roule, ma poule, on est presque arrivé.

J'avais préparé une playlist avec plein de morceaux rythmés qui m'aident à courir mais je ne me souviens d'aucun, sauf de Divine Idylle de Vanessa Paradis dans la première montée. Ca m'a rappellé le concert que j'ai vu avec Cathy. Mon esprit s'est évadé quelques instants, je nous revois en train de chanter et danser avec des jeunes de notre âge ! Je me demande ce qu'elle fait en ce moment. Ah oui, elle est en vacances dans le Vercors. Et alors, ça se passe bien ? Les enfants, bien remis de la varicelle ? Bref, je cours sans trop m'en apercevoir, comme on mange du pop corn en regardant un film.

Arrivée au 1e point d'eau, je prends le verre qu'on me tend, avale une gorgée, et comme à chaque fois, la moitié passe par le nez. J'ai connu plus agréable, comme sensation. Note pour plus tard : acheter une de ces ceintures ridicules avec des petites bouteilles à bouchon sport attachées tout autour, ça fera comme Astérix et sa potion magique ;) et j'arriverais peut-être à boire avec la bouche et non le nez...

La descente se poursuit et je guette le moment où on va me signaler qu'il faut reprendre le chemin du sommet. C'est là que je croise la balise marquée 3 M. Euh, y a un truc qui va pas, là. Normalement, j'aurais dû tourner, remonter, et avoir envie de mourir tout de suite, puis passer la ligne d'arrivée. Mais rien de tout ça aux alentours. Un coup d'oeil sur le temps. Waouh, 23 minutes et des bananes ! Un coup d'oeil autour de moi. Waouh, que des dossards blancs ! Il semblerait que j'ai loupé un épisode.

Le gars qui court à côté de moi me demande ce qui se passe. Je lui dis que je suis pas censée être là mais que je ne vois pas où j'aurais dû tourner. Sur ce, on continue en discutant. T'es française, non ? T'habites ici depuis longtemps ? 4 mois. Moi aussi, tu fais quoi dans la vie ? Je bosse chez IATA, et toi ? Je suis ingénieur. Ah ouais, pas mal. Complètement surréaliste, comme conversation ! Il poursuit son chemin, et moi, je cours comme dans une BD, avec un gros point d'interrogation au dessus de la tête.

Attention, "decision making" ! OK, j'avais signé pour 3 miles, pas pour 5, mais j'ai loupé le coche alors autant continuer, tant que j'y arrive. On verra bien ce qui se passe dans la montée. Parce que, la fin de course, faut le savoir, c'est généralement pas mon truc. C'est là que je m'écroule lamentablement et que je commence à me faire doubler, limite par des gens qui marchent. Très frustrant... Telle la Jean-Claude Duss de la course à pied, j'arrive pas à conclure.

Runner's high
Je commence à remonter en me disant qu'il reste pas loin de 2 km, que le coup de barre va me frapper d'un instant à l'autre, et que ça va être comme d'hab, je vais voir les gens passer à droite et à gauche, comme si je courrais à l'envers. J'attends, et ça ne vient pas. J'ai mal nulle part, je ne me sens pas complètement déshydratée, et je commence même à doubler des gens. Moi, je double des gens sur la fin de course ! Appellez CNN !

Ca monte et je continue à courir. Dernière portion du parcours, celle que je connais un peu parce qu'on y passe en se baladant près du Lac aux Castors.

D'ailleurs, il commence à y avoir du monde. Le parcours de la course n'est pas fermé, on court au milieu des promeneurs, des écureuils et des cyclistes... Je sais à peu près combien il reste avant l'arrivée, j'évite un groupe de vieux à peine descendus d'un bus climatisé, et c'est la dernière ligne droite. Allez, il reste 100m, je me paie le luxe de faire un petit sprint. 42'22" !

Je pense que j'ai expérimenté ce qu'on appelle le runner's high, une poussée d'endorphine libérée par le corps soumis à un effort intense et prolongé, dont l'effet est dit-on proche de celui des opiacés. Ca donne un sentiment d'euphorie, atténue la douleur et contrôle la respiration.

C'était la première fois que je faisais cette distance en condition de course et avec un chrono pareil. Si mon temps avait été comptabilisé dans le classement du 5 miles, j'aurais figuré dans les 50 premiers, hommes et femmes confondus, et dans les 5 premières femmes de ma classe d'âge.

Tout ceci nous amène au questionnement suivant. Le 14 septembre, en marge du Marathon de Montréal, il y a deux courses qui se terminent dans l'enceinte du Stade Olympique, un 5 km et un 10 km. Laquelle choisir ? Jouer la sécurité et courir une distance que je pratique 1 ou 2 fois par semaine depuis plusieurs mois ou tenter une nouvelle aventure en espérant être à nouveau frappée par la grace du runner's high ? Sachant que l'abandon n'est pas une option puisque le but ultime est de fouler la piste du Stade Olympique. J'ai jusqu'à fin août pour prendre la décision. A vos commentaires.