jeudi 18 juin 2009

Julie Payette

La semaine dernière, le Québec était en effervescence, en alerte spatiale maximale. On attendait le décollage de la navette américaine Endeavour, avec à son bord, la québécoise Julie Payette. Mais la découverte d'une fuite d'hydrogène a conduit, à deux reprises déjà, au report de la mission STS-127 - durant laquelle sera finalisée l'installation du module japonais Kibo sur la Station Spatiale Internationale (ISS). En attendant la reprise du compte à rebours, au plus tôt le 11 juillet, profitons-en pour en apprendre un peu plus sur la deuxième femme astronaute canadienne.

Julie Payette a 46 ans, elle est originaire de Montréal et collabore avec la Nasa depuis le milieu des années 90. Lors son premier vol en 1999 (mission STS-96 à bord de Discovery), a eu lieu le premier arrimage manuel de la navette américaine à l'ISS.

Elle était alors spécialiste de mission, en charge notamment de la manipulation de Canadarm, le bras robotisé utilisé pour la manutention extra-véhiculaire. STS-127 sera sa deuxième mission, elle occupera le prestigieux poste d'ingénieur de vol, le plus haut que puisse obtenir un astronaute étranger, les américains se réservant ceux de commandant et de pilote.



A 225 km d'altitude, elle devrait retrouver son compatriote Robert Thirsk qui a décollé fin mai 2009 du Cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan) à bord d'un véhicule russe Soyouz pour une mission de six mois dans l'espace, la plus longue jamais entreprise par un astronaute canadien.

Le saviez-vous ?

Les voyageurs de l'espace ont des noms différents selon les pays. En France, on parle de spationautes, mot hybride venant à la fois du latin spatium signifiant "espace", et du grec nautes, "navigateur". Aux Etats-Unis, ce sont des astronautes (du grec ástron signifiant "étoile" et nautes, "navigateur") tandis qu'en Russie et en Chine, on aura des cosmonautes (kosmos qui signifie "univers" en grec) et des taikonautes (signifiant "homme du grand vide").

Les navettes Discovery et Endeavour portent les noms de navires de l'explorateur anglais James Cook.

mercredi 10 juin 2009

J'y suis, j'y reste

Quand je suis rentrée en France récemment, beaucoup de gens m'ont demandé: "Alors tu restes là-bas pour de bon ? La France te manque pas trop ?"
Une réponse catégorique est impossible à donner à la première question: pour l'instant, je suis bien à Montréal et je ne vois pas de raisons qui me décideraient à retraverser l'Atlantique mais on ne sait jamais… Quant à la France, elle ne me manque pas dans son ensemble, c'est plutôt au niveau des petits détails.


Voilà ce qui me manque (à ne pas confondre avec CEUX qui me manquent):
- Des radios écoutables, la matinale de RTL me manque terriblement (heureusement que je peux me procurer les podcasts de mes rubriques préférées: le Fait Politique de Duhamel, le Journal Economique, la revue de presse de Pascale Clark), BFM aussi (USA hebdo, Good Morning Business, etc.). En revanche, je me passe aisément d'Europe 1 dans son ensemble. Pour les musicales, même combat…
- Quelques émissions de télé, comme le Grand Journal de Canal Plus, L'Hebdo Cinéma et Turbo.
- Les pommes noisettes Findus : sur le continent de la mal-bouffe, figurez-vous que les pommes-noisettes n'existent pas !
- Les desserts au rayon frais, à commencer par le classique Danone bleu. Ici, les yaourts sont tous brassés, y a pas moyen de trouver des yaourts fermes. On trouve parfois des mousses au chocolat ou des crèmes au caramel mais on est loin de l'incroyable diversité des rayons français.
- Les bonnes eaux en bouteille, pas de Vittel, pas de Contrex, pas de Badoit. Et le Perrier et l'Evian sont vendus à prix d'or.
Vous voyez, ce sont quand même des trucs sans lesquels on peut survivre assez facilement.


En revanche, le manque de civisme des Français ne me manque pas. Je me moque souvent des montréalais qui, alignés comme des petis indiens, font la queue pour monter dans le bus mais je trouve tout de même plus juste que le premier arrivé à l'arrêt soit aussi le premier à monter dans le bus. J'ai horreur des cons qui passent devant tout le monde. En France, le plus rageant, c'est que les resquilleurs ne sont pas toujours ceux qu'on croit. Y a pas si longtemps, dans la même journée, un vieux schnok en Mercredes couleur champagne (déjà ces bagnolles sont moches, alors pourquoi en rajouter en les achetant couleur champagne ???) a tenté de doubler 3 personnes, dont moi, qui faisaient sagement la queue devant le nettoyeur haute-pression (je ne citerai pas la marque chère à notre "grand" président) d'une station-service. Mon sang n'a fait qu'un tour, et j'ai incendié son véhicule teuton. Non, j'déconne mais c'était pas l'envie qui m'en manquait… Dans l'après-midi, je me suis rendue chez mon glacier préféré (plus de 80 parfums disponibles – le Paradis sur Terre et un enfer pour choisir…). Miracle, un après-midi chaud et ensoleillé, et seulement deux personnes devant moi. Je réfléchissais tranquillement à la combinaison parfaite pour remplir mon cornet quand une octogénaire à moustache, cousine éloignée de Yoda (la sagesse en moins), se faufile devant moi.


A lieu de chercher le gourdin téléscopique que je garde en permanence dans mon sac, j'ai pris une profonde respiration, lui ai tapoté sur l'épaule et indiqué que j'etais là avant elle, espérant qu'elle comprendrait que j'ai beaucoup d'humour sauf quand il s'agit de glace. Prise en flagrant délit de vieux-conisme, comme un lapin dans les phares, elle panique l'espace d'une seconde, hésite puis me dit que, de toute façon, elle a une carte de priorité. Une carte de priorité… chez le glacier ! Et mon c…, c'est du poulet aux hormones de Californie ?!? Je rêve ! Pire, j'hallucine devant tant de mauvaise foi ! Vous avouerez que, quand on voit ça, y a de quoi basculer facilement du côté obscur de la Force.


Comment veut-on que les jeunes agissent avec respect quand on leur donne ce genre de comportements en exemple. CA M'ENERVE !

BiXi

Après Velib, après Velo Toulouse (plus connu sous le nom de Vélôuse), voici Bixi (contraction de BIcyclette et taXI), les vélos en libre-service (ou presque) de Montréal.


Et c'est tout pareil que Miguel, des bécanes de 15 kilos conçues pour résister aux agressions des usagers, des tarifs relativement prohibitifs (un forfait de $5/jour, la première ½ heure gratuite puis $1.5 à $6 par ½ heure !!!), un engouement renouvelé pour la petite reine, et quelques problèmes inhérents au lancement de ce nouveau service écolo-fashion : certains ont du mal à décrocher un vélo de son emplacement, une station vide quand on a besoin d'un vélo, une station pleine quand on veut rendre son vélo, et des cyclistes, pas toujours très à l'aise sur leur nouvelle monture, lancés dans la jungle des rues (parfois à peine carrossables) de Montréal.



Bien que je possède une remarquable machine de fabrication québecoise, j'ai eu l'autre jour besoin d'un vélo en aller-simple. J'ai donc loué un Bixi pour me rendre au bureau. Comme je suis une habituée du Velib, et que j'ai entendu un reportage sur Bixi à la Première Chaîne de Radio-Canada (c'était excessivement long et chiant, je tiens à le préciser, mais c'est tout de même la meilleure station du paysage FM), j'ai déjoué sans problème les pièges de la station qui a poussé en face de chez moi durant mon séjour en France.


Le vélo est lourd mais maniable et les vitesses passent super bien. En revanche, pour le freinage, c'est un peu limite. Faut pas hésiter à serrer fort les freins. Les pneus sont épais, donc bien adaptés pour affronter les nids de poule montréalais, idem pour la selle qui est bien rembourrée, sans être pour autant très confortable (pas très ergonomique à mon goût). Je ne suis pas fan du semblant de panier à l'avant. Même si je peux comprendre que ce système évite qu'on y oublie des affaires ou qu'on laisse volontairement des détritus dedans, ça doit pas être très pratique si on va faire des courses avec.

Les Bixis seront sans doute les vedettes de l'été. Voyons par la suite si le modèle économique est viable, sachant qu'il est difficile de faire du vélo ici pendant au moins 4 mois dans l'annéee, et qu'aucun annonceur visible n'est associé au financement du projet comme c'est le cas en France.

samedi 6 juin 2009

Ô mon pays, ô Toulouse

La formation continue fait partie des objectifs 2009 que j'ai fixés avec mon directeur de département. J'ai donc sélectionné plusieurs séminaires qui ont trait à la gestion des coûts d'exploitation d'une compagnie aérienne et me permettront d'obtenir un diplôme intitulé "Airline Management". Comme ça, ça peut paraître rébarbatif mais ça prend une toute autre dimension quand on sait que le module "Airline Maintenance Cost Management" est dispensé à Toulouse au lieu de Genève !!! Tout de suite plus intéressant ;) Mon chef (qui anime ce cours) a réussi à m'intégrer dans la session qu'il faisait pour des employés d'Airbus.
Non seulement je remplis un de mes objectifs mais, en plus, je rentre au pays aux frais de la princesse ! D'un autre côté, ça évite à la princesse en question de payer mes frais d'hébergement sur place.
Hi hi hi, en arrivant, j’ai fait une petite surprise à ma maman que je n’avais pas prévenue de ma visite. Cath, Steph et la petite Elise sont venus me chercher à l'aéroport (merci, les jeunes !) et on a filé à Chateau Ginette pour le déjeuner.

J’ai aussi fait un peu de logistique pour débarasser les meubles que j'avais laissé dans la remise chez des copains. Heureusement qu'il y avait le Vito familial des Baures (merci de me l'avoir prêté !), direction le troc le plus proche.


Le même jour, j’ai loupé AirExpo le meeting aérien de Muret :/ Dommage, il faisait un temps de rêve et j'aurais pu voir la Patrouille de France.

En restant une petite dizaine de jours, j'ai eu un peu de temps pour me balader dans Toulouse, prendre quelques photos sympas, et voir pas mal de gens, même si c’était en coup de vent, la famille, les copains et aussi quelques-uns de mes anciens compères du B22 chez Airbus.


Derrière les portes cochères se cachent des hôtels particuliers toujours aussi magnifiques.

Le nouveau Muséum (ex-Muséum d'Histoire Naturelle)


L'Agent K, Barth et Steph

Le pont St Pierre et le dôme de l'Hôpital La Grave

Toédule & Colédonde ;)