dimanche 20 septembre 2009

Questions fondamentales

Cette semaine, j'ai franchi une nouvelle étape dans ma vie québécoise: j'ai reçu la confirmation de ma résidence permanente ! Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ces termes, il s'agit de l'équivalent canadien de la carte de séjour française valable 5 ans. C'est une liberté supplémentaire pour moi, désormais le nom de mon employeur ne figure plus sur mon titre de séjour, je peux travailler pour qui je veux. Et pour un éventuel nouvel employeur (ce que je ne souhaite pas pour l'instant, que les choses soient claires entre nous !), c'est aussi un avantage puisqu'aucune démarche administrative ne sera nécessaire avec les services d'immigration !

Voilà, ça, c'est fait. Maintenant que je peux rester ici légalement pendant 5 ans, je peux aussi continuer à explorer et à répondre à des questions aussi fondamentales que celles-ci ;)

Orignal, Caribou, Elan, Renne, quelle différence ?
L'animal symbole du Canada, le caribou, est un membre de taille moyenne de la famille des cervidés qui comprend aussi l’orignal, le wapiti, le cerf de Virginie et le cerf mulet. C'est donc un cousin à Bambi, le pote de Panpan, pas Michael Jackson ;)
Ce sont tous des mammifères ongulés (animaux à onglons)et ruminants mais le caribou se différencie des autres cervidés car la plupart de ses femelles portent aussi des bois. Il ressemble aux rennes tant sauvages que domestiqués de l’Eurasie et appartient à la même espèce.
Le caribou se nourrit de lichen mais aussi de champignons, de feuilles et de plantes. Il tiendrait son nom de mot Mi'kmaq "xalibu" qui signifie "celui qui creuse pour sa nourriture".


Il y a environ 2,4 millions de caribous au Canada, répartis dans 3 sous-espèces : le Caribou des bois, le plus grand et aussi le plus foncé des caribous, qui vit dans les montagnes et les forêts du sud du Canada, de la Colombie Britannique à Terre-Neuve ; le Caribou de Peary, un caribou de petite taille et de couleur pâle qu'on trouve uniquement dans l'Archipel Arctique ; le Caribou de la toundra qui représente la moitié des caribous du Canada, il est légèrement plus petit que le caribou des bois et vit au nord de la limite forestière dans le Nunavut, le nord du Saskatchewan et le Manitoba.

Cet animal a une grande importance culturelle et économique au Canada. Les archéologues estiment que les humains le chassent depuis plus de 13,000 ans. La culture des Inuits et de nombreux peuples autochtones est fondée sur le caribou. Pour certaines tribus nomades qui le suivaient tout au long de l'année, il fournissait de la nourriture, des vêtements et des abris. Ses os servaient à fabriquer des aiguilles et des ustensiles, son gras fournissait du combustible, sa peau était transformée en vêtements et en matériau pour les tentes, et sa chair était consommée par les humains et les chiens.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire les articles dont je me suis servie pour écrire ces lignes.
L'Encyclopédie Canadienne
Faune et Flore du Pays
Le Caribou

Pourquoi y a-t-il autant d'escaliers extérieurs à Montréal ?

Au 19ème siècle, des responsables de la communauté anglophone, et visiblement amateurs de jardinage, ont décrété que les maisons de Montréal devaient avoir un bout de jardin devant, si petit soit-il, pour fleurir et embellir les rues, en particulier dans les quartiers ouvriers. Les surfaces d'habitation étaient réduites d'autant. Trop, aux goût des pragmatiques francophones qui ont négocié que les escaliers soient placés à l'extérieur des maisons pour gagner la surface que leur faisaient perdre les jardinets, et aussi faire des économies sur les frais de chauffage des parties communes.
Ces escaliers n’ont pas toujours été du goût de tout le monde : entre 1940 et 1980, invoquant des questions de sécurité mais en réalité plus préoccupés par des considérations esthétiques, leurs détracteurs ont fait voté un arrêté municipal interdisant la construction de ces escaliers, souvent vertigineux. Ils sont maintenant un élément spécifique de l'architecture montréalaise et l'objet de la fascination de nombreux visiteurs de la Belle Province.

Y a-t-il vraiment des gens qui habitent dans des églises ?

Beaucoup d'églises québécoises ont vu leur fréquentation diminuer radicalement depuis ce que les historiens appellent la Révolution Tranquille (traduction du terme Quiet Revolution utilisé par un journaliste torontois du Globe and Mail). Cette rapide mutation de la société québécoise a eu lieu dans les années 60 lorsque les baby boomers ont atteint leur majorité et amorcé un certain nombre de réformes. Le Code du Travail a été alors profondément modifié, le statut de la femme mariée a évolué (il était jusque-là équivalent à celui d’un mineur), et un régime de retraite a été mis en place. Au niveau économique, le gouvernement a nationalisé et regroupé les compagnies d’électricité privées sous le nom d’Hydro-Québec, et la Caisse des Dépôts et de Placement du Québec a été chargée d’administrer les actifs du régime de retraite nouvellement créé.
En plus de la mise en place des principes de l’Etat Providence, le gouvernement de l’époque opère une véritable séparation vis-à-vis de l’Église Catholique.

Le malheur des uns fait parfois le bonheur des autres
Suite à cette révolution, les bancs des églises se sont progressivement vidés. Les bâtiments que les curetons ne pouvaient plus entretenir, faute des fidèles - ou plus trivialement de contribuables ;) – ont été laissés à l'abandon, ou récupérés par d'astucieux promoteurs immobiliers qui, d'un coup de truelle magique, les ont transformés en logements.




La First Presbyterian Church (à l’angle des rues Jeanne Mance et Prince Arthur) a été construite en 1910 et convertie en immeuble à condo de 5 étages en 1990.


La bâtisse se situe dans le quartier Milton Parc/Ghetto McGill où elle est entourée de demeures victoriennes classées monuments historiques.

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