samedi 13 août 2011

Coupe Rogers

Le Canada est un jeune pays (144 ans cette année) mais quand il s'agit de sports, c'est un pays vraiment précoce. C'est par exemple à Montréal qu'a été créé le premier club de golf en Amérique du nord. En 1873, un parcours de 9 trous se trouvait à l'emplacement actuel du Parc Jeanne-Mance, au pied du Mont-Royal. Le Canadien, l'équipe de hockey de Montréal, est plus que centenaire, c'est une des plus vieilles franchises sportives du continent. De même, la Coupe Rogers, le tournoi canadien de tennis, est après Wimbledon et US Open, le troisième plus ancien tournoi international. Il existe depuis 1881 pour les hommes, et 1892 pour les femmes.

La particularité de ce vénérable tournoi est qu’il se déroule dans deux villes différentes : Montréal et Toronto. Les deux métropoles accueillent à tour de rôle le tournoi ATP et WTA. Auparavant, les deux compétitions se tenaient avec un décalage d’une semaine ou deux, ce qui offrait la possibilité aux fans de bénéficier de deux semaines de tennis (à la télé ou dans les gradins pour les plus chanceux) avant l’US Open. Cette année, les organisateurs ont décidé que les deux événements auraient lieu simultanément. Les raisons données? Développer l’ampleur du tournoi et maximiser les audiences télé. Avec cette stratégie, on est donc sensé obtenir plus avec moins. Perso, ce que je vois, c’est une semaine de tennis en moins à la télé, et des conflits de programmation avec des matchs du tableau féminin et masculin qui m’intéressent diffusés en même temps sur deux chaînes différentes. Si seulement j'avais le don d'ubiquité, en plus de toutes mes autres qualités...

Nonobstant ces aberrations marketing, c’est toujours un plaisir d’aller voir le tournoi au Stade Jarry. Je refuse de l’appeler "Stade Uniprix" parce que je ne me reconnais pas dans une marque dont le logo est 1) moche, et 2) semble ne pas avoir été relooké depuis 1976! Cette année, j'y suis même allée deux fois!


Le premier weekend du tournoi, c'est portes ouvertes pour les matchs de qualifications, et les entraînements des stars du circuit. Portes ouvertes, oui mais pas toutes! Il fallait acheter des billets si on voulait voir Djokovich et Federer sur le court central – grrrr!


Dimanche dernier, il ne faisait pas vraiment un temps à mettre un chocolat Lindt dehors mais j'ai quand même bravé la chaleur accablante pour me frayer un chemin parmi des centaines de fans de tennis, et analyser les techniques d'entraînement.

Mardy Fish (ATP#8)

Eh ben, c'est pas des violents, les gars! Ils jouent 3-4 points, et vas-y que je discute avec les uns et les autres…

Rafael Nadal (ATP#2) & Jo-Wilfried Tsonga (ATP#16)

Ils arrivent au boulot sans même avoir mis le surgrip sur leur nouvelle raquette.

Gilles Simon (ATP#11) & Thierry Tulasne, son coach

Et puis, il fait super chaud, alors ils boivent plein de lave-glace bleu…

Juan Martin Del Potro (ATP#19)

Jeudi soir, c'était les quarts de finale. Tsonga s'est rapidement défait de l'espagnol Almagro qui manifestait une mauvaise humeur assez pénible, à la limite de l'avertissement à mon humble avis.

Peut-être à cause de la pleine lune…


Tous ces joueurs, ils sont bien sympas mais celui que je voulais voir, c'est le Djoker, le nouveau patron du tennis mondial, plutôt magistral face à Gaël Monfils.

Novak Djokovich (ATP#1)

Gaël Monfils (ATP#7)

Le français n'a pas pu faire grand-chose au niveau du score (deux p'tits sets et puis s'en va), il n'a pas non plus forcé son talent outre mesure mais il a assuré le spectacle jusqu'au dernier jeu.

Merci pour nous!


Mon projet tennistique, c'est d'aller taper quelques balles (et accessoirement faire des glissades) sur la terre battue américaine (i.e. grise, et non orange comme celle sur laquelle j'ai appris à jouer) des courts couverts nouvellement construits par Tennis Canada. Le but de la fédération canadienne est de mieux former ses joueurs qui ont trop rarement l'occasion de pratiquer sur cette surface.

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