mardi 3 novembre 2009

Istanbul

Il semble que ces derniers temps je sois abonnée aux villes chargées d'histoire. Après Washington, c'est au tour d'Istanbul de recevoir ma visite officielle ! Détrompez-vous, je ne passe pas mon temps à me balader pour le plaisir. Cette fois-ci, c'était pour le boulot et la conférence annuelle sur les coûts de maintenance, la deuxième que j'organise pour IATA. Cette année, elle a réuni plus de 80 participants et 25 compagnies aériennes. Ça représente pas mal de boulot avant et et pendant la conférence mais c'est une nouvelle fois l'occasion de découvrir une ville que je ne connaissais pas, même si je n'ai pas eu autant de temps que je l'aurais souhaité pour faire du tourisme.

Istanbul est une des rares villes à avoir porté 3 noms depuis sa création (Byzance, Constantinople puis Istanbul depuis 1930), elle est à cheval sur deux continents (Europe et Asie) et compte maintenant 12 millions d'habitants.

Aya Sofya (Ste Sophie)
Basilique orthodoxe à l'époque de Constantinople avant de devenir une mosquée au 15ème siècle, c'est un musée depuis les années 30.


La Mosquée Bleue
On la distingue des dizaines d'autres mosquées d'Istanbul grâce à ses 6 minarets (comme ne le montre pas cette photo...).



Pont du Bosphore
1500m entre l'Europe et l'Asie dont l'éclairage change de couleur toute la nuit


Le Grand Bazaar
Un labyrinthe d'échoppes colorées et le paradis des amateurs de marchandage (et de contrefaçon...)



Il y a beaucoup de bonnes choses à se mettre sous la dent à Istanbul (bien meilleur, sans comparaison avec ce que j'ai pû goûter à Séoul l'an passé). Le brassage ethnique et le mélange des cultures se retrouvent aussi dans l'assiette. On peut se régaler de meze comme au Liban, de dolma comme en Grèce ou de simit, l'équivalent turc du bagel.


Le kebab comme je l'ai goûté dans un resto turc traditionnel n'a rien à voir avec le fast food pour étudiants qui file mal au bide. C'est un repas équilibré (et très copieux) avec viandes, crudités, légumes verts et riz.


Au rayon des desserts, on se sait plus où donner de la tête, c'est souvent très sucré (car arrosé de sirop de sucre) et bien grassouille (car garni de noisettes, de pistaches ou d'amandes et parfois accompagné de crème fraiche épaisse) mais aussi très bon ;)

Le baklava a été une révélation pour moi, un vrai délice... Trop occupée à les déguster, j'ai même pas pensé à prendre une photo !

Il y a beaucoup de musulmans en Turquie. De nombreux restaurants ne servent pas d'alcool mais on peut boire des jus de fruits frais (notamment de grenade), du çay (le thé turc) ou du café turc (avant de lire l'avenir dans le marc).


Bilan de la semaine, j'ai dormi en moyenne 5h par nuit, pris 2kg et travaillé mon réseau de connaissances. Le voyage a été assez épique. D'abord, c'était un peu la loose au niveau du standing: normalement pour ces voyages, on a des billets en business. C'est spacieux, confortable, et on arrive reposé à destination. Mais notre conférence était programmée (à notre insu) au même moment que la fête nationale turque, de nombreux expatriés turcs revenaient au pays pour l'occasion et les vols étaient complets, plus une seule place en business. On a donc voyagé "à l'arrière" avec la plèbe. Pour couronner le tout, à l'aller, je me suis tapée une énorme crise d'asthme dans l'avion. Alors que je toussais depuis une bonne heure et tentais de trouver mon souffle, une sympathique passagère s'est approchée de moi... et m'a tendu un masque. Non, elle ne voulait pas jouer à Grey's Anatomy, le message était plutôt "garde ta grippe porcine pour toi"... Merci, morue ! Pour couronner le tout, impossible de trouver mon sac à l'aéroport. Après que la dame de Turkish Airlines a passé de loooongues minutes à taper je ne sais pas quoi sur son ordinateur, je suis partie à l'hôtel avec un papier écrit en turc à la main, et je n'ai reçu mon sac que le soir vers 22h (après plusieurs coups de fil de la part de notre collègue turc).
Au retour, non contente de ne pas avoir de place en business, j'y bien failli ne pas monter dans l'avion du tout. A mon retour de Washington mi-octobre, j'ai validé ma résidence permanente (RP) et on a retiré le visa de résident temporaire de mon passeport. En attendant, je n'ai pas encore reçu ma carte de RP. Pour pouvoir retourner au Canada, j'étais sensée récupérer un visa spécial pour résident permanent au consulat du Canada à Istanbul mais quand je me suis pointée sur place, on m'a dit que ce consulat ne fournissait pas de services aux immigrants, seulement aux citoyens canadiens. Oh oh... Il aurait fallu que j'aille à Ankara pour ça (à 560km de là). Etant donné que c'était tout simplement impossible, j'ai contacté le numéro d'urgence des ambassades canadiennes où on m'a conseillé de tenter de rentrer à Montréal et d'expliquer mon cas sur place.
A l'aéroport d'Istanbul, ils ont commencé à tiquer. Après quelques explications et un coup de fil aux services d'immigration, ils ont accepté de me laisser partir, mais uniquement jusqu'à New York. J'ai accepté, même si je savais que les douaniers américains ne sont pas reconnus pour leur sens de l'humour,je me disais que c'était toujours plus près de la maison qu'Istanbul et que je pouvais toujours aller au consulat là-bas. Contre toute attente, à New York, je n'ai même pas eu droit à une seule question sur mon status. Il ne me restait donc plus qu'à passer la douane à Montréal. Pour cela, j'ai juste dit que je n'avais pas la fameuse carte avec moi. A la question, où est-elle ? J'ai répondu "... À Montréal", pas entièrement vrai mais pas faux non plus. L'officier a demandé à vérifier mes autres papiers d'identité canadiens avant de me rappeler que je ne devais pas voyager sans cette carte et de me laisser passer. Ouf...

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