dimanche 25 avril 2010

Up in the air

La semaine dernière, alors qu'un nuage de cendres volcaniques paralysait le ciel européen clouant au sol des milliers de vols, je roulais tranquillement vers l'Ontario. J'allais voir le Musée de l'Aviation du Canada. Même si il est sans commune mesure avec le Smithsonian Air and Space Museum de Washington, il présente un bon échantillon d'avions de conception canadienne comme le Beaver, le robuste et très populaire avion de brousse.


Les avions exposés sont en très bon état et souvent mis en situation.


J'ai aussi pu visiter l'entrepôt où sont conservés les avions qui n'ont pas de place dans le pavillon principal comme ce Lockheed L-12A Electa Junior. C'est dans le même type d'appareil qu'Amelia Earhart - pionnière de l'aviation et une des plus grandes héroïnes du 20ème siècle - a disparu en Juillet 1937 au milieu de l'Océan Pacific alors qu'elle tentait un vol autour du monde.


Je veux pas me vanter mais elle est carrément top, cette photo, non?!?

Il y a aussi ceux qui ne sont pas encore prêts à être exposés ou qui ne le seront jamais en raison de leur taille ou de leur état comme ce Junker J1, un avion allemand de la première Guerre Mondiale.


Contrairement à ce que je pensais, Canadair n'a pas produit que des avions spécialisés dans la lutte contre les incendies de forêt mais aussi des jets militaires aux drôles de formes.


Pendant ce temps, la crise faisait rage en Europe. Durant les premiers jours, du jeudi 15 au lundi 19 avril, près de 30% du trafic (environ 1,2 million de passagers) ont été affectés, et le manque à gagner pour les compagnies aériennes a été évalué à $1,5 milliard. D'un autre côté, les besoins en kérosène ont baissé d'1 million de barils par jour. (Source: notre Chief Economist)
Des gens (notamment parmi les compagnies aériennes) se sont élevés contre le principe de précaution qui a conduit la plupart des gouvernements européens de l'ouest a fermé leur espace aérien, et ce jusqu'à être vraiment sûrs qu'il n'y avait plus de risque. Peut-être ont-ils été trop prudents mais quand on sait les dégâts que peuvent causer ces cendres, je suis en faveur de la plus grand prudence! En début d'année, un de mes collègues nous a fait une présentation sur ce sujet: les cendres volcaniques sont comme du sable propulsé à très grande vitesse sur les avions. Elles poncent littéralement les pales des moteurs et les bords d'attaque des ailes, et rendent les pare-brises opaques! Il nous a aussi montré un film où on expliquait ce qui est arrivé dans les années 80 à un Boeing 747 dont les 4 moteurs ont cessé de fonctionner après avoir traversé un nuage de cendres volcaniques. Heureusement, les pilotes ont réussi à sortir du nuage puis à faire repartir les moteurs. Tout est bien qui finit bien mais la procédure de redémarrage des moteurs en vol est non seulement complexe, dangereuse et sans garantie de succès.
Donc je ne vais pas pleurer sur le sort des milliers de gens qui n'ont pas pu rentrer de vacances quand ils l'avaient prévu. Ils ont peut-être manqué quelques jours de boulot, peut-être dépensé quelques centaines d'euros qu'ils n'avaient pas mais peut-être que ça leur a aussi sauvé la vie.

2 commentaires:

manac a dit…

Gege!!! tu ne devrais pas dire ca - IATA a dit qu'il fallait les faire voler!! donc il le fallait ;-)

Raimana

Le Président des 15-34 a dit…

elles sont super chouettes tes photos !