dimanche 21 décembre 2008

Que le temps passe vite...

2008 est déjà presque finie, cette année aura vraiment filé à la vitesse de l'éclair. Et ces deux dernières semaines, j'ai fait tellement de choses que je n'ai pas vu le temps passer.
Un de mes collègues a organisé la visite de Nav Canada, le centre de navigation aérienne canadien, près de l'aéroport de Montréal. On a eu la chance de voir le coeur de leurs installations et de discuter avec les contrôleurs de l'espace aérien du Québec. Ils nous ont expliquer comment ils travaillent et comment on devient contrôleur aérien au Canada. Le recrutement se fait au niveau fin d'études secondaires, l'équivalent du bac français, et la formation, directement au sein de l'entreprise, dure environ deux ans. Le taux de réussite varie entre 10 à 50%, mais ceux qui complètent le cursus avec succès ont une équivalence avec un diplome universitaire et sont très bien payés (jusqu'à 200.000 dollars annuels + de bons avantages sociaux). Nav Canada est un site très sensible dont les employés, en dépit de leur décontraction apparente, ont l'énorme responsabilité de guider les avions qui traversent l'espace aérien ou sont en phase d'approche vers les aéroports québecois (entre 10 et 5 miles, ensuite la tour de contrôle de l'aéroport prend le relais), et ce, quelque soit le temps ou la densité du traffic. Et pourtant, en novembre 2007, des journalistes du Journal de Montréal ont réussi à s'introduire dans les installations de Nav Canada sans être contrôlés. Le niveau de sécurité a depuis été relevé mais c'est pas Fort Knox pour autant. Prochain field trip en janvier 2009 : les installations des pompiers de l'aéroport de Montréal. Oh yes, des pompiers !

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Décembre dans les entreprises montréalaises, c'est aussi la période du "partè de Noël" (traduction québecoise et vaguement phonétique de "Chrismas party"). En l'occurence, j'ai été conviée à trois. Vendredi dernier, on a commencé par celle de mon équipe, intitulée "Glühwein Party" : en début d'aprem, nous avons fait notre réunion de bilan de 2008 et fixé les objectifs de 2009 puis on est parti chez notre big boss Jüergen, allemand de son état et pourvoyeur de glühwein. Tout le monde avait porté un petit truc à grignoter et on a commencé l'apéro vers 17h - the way I like it ;) Vers 19h30, la plupart des gens était rentré dans leur famille, il ne restait plus que moi et les anglais de l'équipe, Tom et John. On est donc parti au Burgundy Lion, un pub près du marché Atwater qui appartient à un pote de John. C'étair super sympa, sa femme nous a aussi rejoints, et on a passé le reste de la soirée à boire de la bière crémeuse (ale), une nouveauté pour moi qui suis plus habituée aux lagers. J'ai aussi testé le whiskey chaser. Heureusement qu'on avait mangé avant... Pour ceux qui voient à quoi je fais référence, j'avais un air assez "insolent" en rentrant chez moi :)
La deuxième invitation était pour la soirée du CE de IATA où tout les employés étaient conviés mais j'avoue, j'ai séché ! Trop de fête tue la fête. De toute façon, je connais pas encore grand monde et la plupart de ceux que je connais ont fini par ne pas y aller non plus.
La troisième des festivités de fin d'année était celle de mon département. Depuis peu, je fais partie de SO&I Activities Team, la petite équipe chargée d'organiser des activités extra-professionnelles pour le département SO&I. Notre mandat d'un an débute à peine mais on a plein d'idées qui, espèrons-le, seront acceptées par le senior VP à qui nous reportons... Dans notre chapeau magique, il y a quelques classiques qui ont fait leurs preuves avec nos prédécesseurs comme le potluck lunch, le "5 à 7" dans un bar du quartier ou la soirée patins à glace mais aussi plusieurs nouveautés. Par exemple, l'Office Sports Day durant lequel nous envisageons d'organiser des épreuves sportives de bureau (du basket avec les corbeilles à papier, du carpet-curling avec les chaises de bureau ou du ping-pong dans une salle de réunion). On prévoie aussi une séance de YouTube request, un tournoi de bowling Wii, une chasse au trésor dans la Tour de la Bourse, et un meeting aérien avec des avions en papier !!! Pour le déjeuner de Noël, on avait prévu de faire jouer nos collègues au "Ultimate M&Ms Holiday Trivia", une sorte de Trivial Pursuit interactif sur le thème des fêtes. L'idée était de former 5 équipes qui représentaient chacune un des personnages M&Ms. A chaque bonne réponse, un M&Ms devait représenter un point pour l'équipe. Si un des membres de l'équipe devait succomber à la tentation et manger le M&Ms, son équipe perdait une chance de gagner le gros lot ! Mais le Xmas Lunch a eu tellement de succès qu'on était bien plus nombreux que prévu. Le resto était plein à craquer, impossible de s'étaler : pour pouvoir asseoir tout le monde, on a dû virer le projecteur et l'écran sur lequel on devait afficher les questions, et abandonner notre jeu.


Indépendamment de ce petit contre-temps, on s'est bien amusé, on a bien mangé (pas facile quand il y a plus de 60 convives à servir) et bien bu (facile quand mes coéquipiers d'Operations s'occupent des RP avec le staff du resto) !

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Autre réjouissance de cette fin d'année, la neige ! Et là, laissez-moi vous dire que ça prend une pelle (= il faut une pelle) ! Pelle à neige dont j'ai fait l'acquisition il y a seulement quelques jours. Erreur de débutante, je me suis fait surprendre par les premières chutes de neige et les ruptures de stock de pelles dans les magasins ! Pendant quelques jours, il ne restait que des modèles pour les enfants de 3 ans et + !!! Car les enfants aiment beaucoup aider leurs parents à déneiger le devant de porte, alors que ces derniers feraient bien tout autre chose de leur temps...

Avant


Après

La météo, ici, c'est pas juste un sujet de conversation. Il est de bon ton de se tenir au courant régulièrement des prévisions (même si elles sont assez aléatoires), histoire de se préparer à trouver les rues recouvertes de 10, 20 ou 30 cm de neige en quelques heures ou à affronter des températures polaires (-18 la nuit dernière vers 2 heures du mat', et -27 en température ressentie). Même si les usagers se plaignent régulièrement du manque d'organisation des services de déneigement de la ville, la vie ne s'arrête pas au premier flocon comme souvent en France. D'un point de vue purement piéton, je trouve que c'est pas si pire.


Quand il neige, toute une gamme d'engins est déployée assez promptement : le gros chasse-neige pour les rues, le mini chasse-neige pour les trottoirs (celui-là, ils doivent le donner à conduire à des tueurs sanguinaires parce que si on se pousse pas assez vite, ils nous rouleraient dessus, les fourbes !!!), le ramasse-neige et les énormes camions qui acheminent la neige vers les aires de stockage. On se croirait dans une ville Playmobil !



mardi 9 décembre 2008

Your baby is fine !

Hier soir, j'ai gardé Tomas pendant que ses parents allaient dîner au Bistro Cocagne. J'avais pour consigne de les appeler sur le portable s'il pleurait trop et que je n'arrivais à le calmer. Les enfants aiment bien faire mentir leurs parents, le petit a été sage comme une image, à tel point que je suis même allée vérifier qu'il respirait bien !!!
Comme il dormait paisiblement, les bras en croix, je suis repartie manger ma pizza en regardant la télé. Je les aurais quand même bien appeler, juste pour leur dire "Your baby is fine"...


... mais je n'en ai rien fait ;)

lundi 8 décembre 2008

Jules & Jules

La promo 2008 (que nous appellerons Promo Pierre Elliot Trudeau) compte deux nouveaux membres ! Bienvenue à Jules et Jules, arrivés respectivement le 29 novembre chez Stéphanie et Pierre - alias Mme et Mr Jeanjean, le couple népalo-brésilien le plus célèbre du 11e arrondissement - et le 7 décembre chez Marie-Amélie, Mathieu et miss Eloïse. Félicitations pour ces enfants, beaux, roses et en pleine(s) forme(s). Merci pour les photos.
A ceux qui gardent jalousement les photos récentes de leurs nains, je n'ai qu'une chose à dire : la honte sur vous !
J'en profite aussi pour souhaiter un joyeux anniversaire aux natifs de début décembre : Emma, Jean, Anne, Alice, Sandrine, Sam et Claude, en espérant n'avoir oublié personne :S
Paix et sérénité, les amis... en attendant foie gras et gueule de bois – ha ha ha !

mardi 25 novembre 2008

Discours sur l'état de l'union

C'est la crise...
Les banques américaines tombent comme des vieilles mouches, et l'économie mondiale s'écroule comme des dominos, les commentaires éclairés de Denis Brognard en moins.
L'industrie du transport aérien n'est pas épargnée : à peine dégage-t-elle ses premiers bénéfices après les années noires qui ont suivi le 11 Septembre qu'elle doit subir la ridicule (et très spéculative) hausse des cours de pétrole. Les sommets atteints l'été dernier ont déjà mis KO plus de 25 opérateurs, et d'autres ne verront pas 2009. Michael O'Leary, le patron grande gueule de Ryanair prédit que, très vite, il ne restera plus que 5 compagnies en Europe, dont la sienne biensûr, qui est pour l'instant la plus profitable du vieux continent.


La tour de IATA vacille lorsque ces membres, et généreux contributeurs, sont dans la tourmente. La rumeur d'un vent mauvais (i.e. une restructuration d'ampleur) a commencé à se répendre il y a quinze jours quand la visite à Montréal du responsable RH a été annoncée. Radio-Moquette annonçait le licenciement d'une bonne centaine de personnes. Sachant qu'il y a environ 300 personnes qui travaillent dans les bureaux de Montréal, ça fait beaucoup, quand même. Autant vous dire que je me sentais assez concernée par le sujet. Ici la sécurité de l'emploi existe encore moins qu'ailleurs, on le sait, ça fait partie du jeu. Ca a aussi ses avantages : à l'embauche, les recruteurs sont plus prêts à faire confiance à un débutant dont ils peuvent se séparer facilement s'ils ne sont pas satisfaits.
Les données du problème étaient assez simples : les prévisions de revenus ont été revues à la baisse et les effectifs doivent être "ajustés". Comme souvent dans ces situations d'incertitude, on fait tous des blagues, genre "ha, ha, tant qu'on a encore un boulot..." et on se demande quelle règle de gestion des stocks va être appliquée. LIFO ou FIFO ? A posteriori, ni l'une, ni l'autre. Il y a eu des départs en retraite anticipés, des contrats temporaires qui n'ont pas été transformés en emplois permanents, et des permanents qui ont été licenciés car leur activité ne faisait pas partie du coeur de métier et des priorités qu'il faut promptement satisfaire pour les compagnies membres.
Toujours est-il que je suis passée au travers des mailles du filet (cette fois-ci, du moins...). Mon poste, bien que temporaire pour l'instant, fait partie des priorités, donc on a besoin de moi. OUF ! Au final, ce ne sont pas 100 mais entre 20 et 30 personnes qui ont été remerciées selon la méthode "Prends tes affaires et rentre chez toi maintenant". Depuis la tension s'est apaisée tandis que la restructuration se poursuit dans les différentes entités de IATA à travers le monde. Au final, on arrivera sûrement à 100 personnes mais pas uniquement à Montréal.

Pendant ce temps à Montréal...
Vous êtes nombreux à me demander si je suis toujours contente d'habiter ici, si je meurs de froid, si la ville est déjà recouverte de neige et si tous les québecois sont des bucherons en chemise à carreaux. Alors voici quelques éléments de réponse. Oui, je suis très contente d'habiter ici ! Passée la découverte, je commence à avoir mes petites habitudes, mes commerçants préférés et mes cinémas selon l'humeur (celui qui passe des films français, celui qui passe les nouveautés US et qui sent le popcorn, celui où on peut voir des films indépendants). J'aime bien me balader dans la ville, elle est assez photogénique. Selon les quartiers et l'heure, elle offre des visages différents : les partisans avec leur chandail du Canadien les jours de match, les juifs hassidiques du Mile End avec leur chapeau en forme de Forêt Noire, les étudiants qui bossent tous les weekends sur leurs ordis dans les cafés qui ont internet en wifi. Contrairement à Paris, quand je pars quelques jours de Montréal, je suis contente d'y revenir. Dernièrement, au retour d'Ottawa, en conduisant dans les rues de mon quartier, je me disais : "je suis rentrée à la maison". Plutôt bon signe, non ?
Depuis début novembre, en fait au lendemain de l'Halloween, la ville a revêtu ses habits de fête. Tous les espaces publics ont leur sapin, les batiments et les arbres sont recouverts de décos lumineuses, ça rend certains endroits assez féeriques la nuit.


Pour ce qui est de la météo, les températures ont été assez basses la semaine dernière, jusqu'à –15 en température ressentie (comprenez avec le facteur vent), ça devrait descendre encore plus bas au cours de l'hiver. Le froid sec est supportable à condition d'être correctement équipé. Certains québécois pure laine sont assez légèrement vêtus même quand le froid se fait piquant mais pour ma part, après quelques semaines de recherches, j'ai opté pour une parka Canada Goose. Elle est garnie d'un duvet spécial plus chaud que celui disponible en Europe, et avec une grande capuche (façon "oh my god, they've killed Kenny !") entourée de vraie fourrure. C'est du coyote - sans déconner... La fourrure de coyote est chaude et imperméable, et c'est une excellente façon de se protéger du vent et de la neige. Il me reste encore à trouver des bottes à la fois chaudes et imperméables pour marcher dans la slush sans devenir Maurice Herzog. Le weekend, je continue encore à courir à l'extérieur. J'empile quelques épaisseurs de vêtements en matière un peu technique, j'enfile des gants et un bonnet, et je fends la bise matinale autour du Parc Lafontaine.


D'ici peu, quand la neige tiendra au sol plus d'une nuit, ça ne sera plus possible, j'envisage donc d'aller m'entrainer dans une salle de sport sur un tapis roulant. C'est beaucoup moins agréable mais si je veux faire un semi-marathon l'an prochain, mieux vaut ne pas arrêter de faire de l'exercice pendant tout l'hiver.

jeudi 13 novembre 2008

Meogeoyo...

...qui signifie "manger" est le 3ème et dernier épisode de ma saga - MaSaGa, excellent journal, ha ha, aussi excellent que méconnu... - au Pays du matin calme. Intéressons-nous aujourd'hui à la très inégale nourriture coréenne.
Tout d'abord, que les choses soient claires : les coréens ne mangent pas QUE du kimchi, vous savez, le chou fermenté, ils en mangent juste avec tout, et tout le temps ! Ceci étant dit, voyons un peu ce qu'on peut se mettre sous la dent à Séoul.


Il y a beaucoup de vendeurs dans les rues qui proposent, entre autres, des gauffres fourrées de purée de haricots rouges en forme de petits poissons, toutes sortes de poissons séchés et aussi des vers de farine. Il semble que ce soit ce que préfèrent les gourmands coréens.


J'ai gouté les poissons, c'est pas mal, un peu étouffe-chrétien mais tout à fait mangeable. En revanche, j'ai renoncé aux poulpes (j'aime pas trop ça en sushi, alors seché...) et aux vers. Franchement, les vers, j'aurais bien tenté mais cette mixture puait tellement que j'ai renoncé.


Si on préfère les sucreries, on peut manger des barres aux cacahuètes - une sorte de Sneakers artisanal dont on pourrait accessoirement se servir de gourdin tellement il est dur :) - ou de la barbe de dragon.


La fabrication de ces petits bonbons, les dragon's beard candies, faits de miel et d'un mélange de cacahuètes pilées et de graines de sésame, est un vrai spectacle pour les enfants et les touristes.





L'équivalent local de notre steak-frites, c'est le Bibimbap, un plat composé de riz, de légumes, et de viande ou de poisson. C'est agrémenté de kimchi (biensûr) et d'une sauce très épicée... trop épicée. Dommage, ça partait d'une bonne idée mais la sauce sur-épicée a anesthésié ma langue après deux bouchées, et je n'ai que très mollement pu apprécier le reste du plat !!!



Dans les classiques, on trouve aussi le Bulgogi ou barbecue coréen. On le mange autour d'une table dans laquelle est placé un mini-barbecue. Chacun fait griller des petits morceaux de viande marinée (boeuf ou porc).


Ensuite, on dépose la viande grillée sur une feuille de salade, on l'agrémente de kimchi (si, si, je vous jure, là aussi, ils en mettent !!!), de légumes en salade et de sauce épicée, on plie le tout et on déguste.



Le meilleur pour la fin (et la faim) : Korea House, un restaurant de cuisine traditionnelle.


C'est mignon comme tout, il y a plusieurs petites maisons, des lanternes, un bassin pour les poissons, et les serveuses portent des belles tenues en soie multicolores. Les amis, je vous présente la soeur de Lucy Liu !


Et en plus, on y mange bien. J'ai même goûté de l'anguille et de la méduse, sous le regard médusé de plusieurs de mes collègues qui ne sont pas forcément des aventuriers gastronomes. C'est super bon, la méduse en salade !

lundi 10 novembre 2008

Jacob à Séoul

Pendant ma semaine à Séoul, je n'ai pas fait que bosser et commenter les tenues des coréennes du voisinage de mon hotel, j'ai aussi pris le métro - waouh, quelle aventurière ! Philippe de Dieuleveult doit se retourner dans sa tombe (enfin, au fond du fleuve Zaïre...) - pour explorer quelques quartiers de cette ville de plus de 10 millions d'habitants.


En réalité, prendre le métro n'est pas vraiment une aventure : le réseau est à l'échelle de la ville avec d'immenses stations où tout est bien affiché, en coréen et en anglais. Les billets ressemblent aux tickets-chic/tickets-choc de la RATP avec la bande magnétique au milieu.


C'est dans un train large et spacieux que je me suis rendue au Gyeongbokgung ou Palace of Shining Happiness ! C'est le plus grand palais de Séoul qui a été ravagé à la fin du 16e siècle par les envahisseurs nippons (ni mauvais ! Ok, je sais, je sombre dans la facilité, pardon...), laissé à l'abandon près de 300 ans puis rénové en 1865 pour accueillir le roi Gojong.



La ville moderne entoure ces palais multi-centenaires. Des gratte-ciels voisins, on doit avoir une vue imprenable sur cet ensemble historique et très minéral. Heureusement qu'il y a cet ilôt de verdure sinon tout n'est que pierre.


Si je devais définir Séoul en un mot, je dirais mélange. Mélange d'Asie et d'Occident, mélange de tradition et de modernité, j'en veux pour preuve le Musée national du peuple de Corée, un bâtiment moderne situé sous cette pagode géante.



Pour les fans du Japon, je recommande Allo la Terre ? Ici Tokyo de Nadège Fougeras, un excellent petit bouquin sur l'installation d'une famille de jeunes français à Tokyo. C'est bien écrit, bien illustré et super drôle.
Pour les fans du Japon qui habitent à Chateau Ginette, le bouquin est dans une des bibliothèques au 1e étage
;)

mercredi 5 novembre 2008

Welcome to Korea

Cette semaine, j'ai la chance d'être à Séoul (Corée du Sud) pour participer à la Maintenance Cost Conference. J'ai voyagé sur le pont supérieur d'un Boeing 747 d'Asiana Airlines, et pour la première fois, en classe Affaires. Alors ça, c'est vraiment top-moumoute ! C'est vaste et confortable, le siège s'incline quasiment à l'horizontale pour pouvoir mieux se reposer, une hôtesse a pris mon manteau pour le mettre sur un cintre afin qu'il ne soit pas froissé à mon arrivée. J'ai mangé du foie gras avec des toasts tous chauds, et j'aurais pu me retourner les oreilles avec des grands vins si j'avais voulu ! Au lieu de ça, j'ai enfilé des sandales très élégantes - il semble qu'on ne leur avait pas transmis ma pointure parce que c'était du 44 mais j'ai fait avec ;) - et profité de mon écran individuel pour voir quelques films que j'avais pas vus au ciné.


Même en atterrissant au milieu de la nuit après presque 15h de vol, j'étais assez en forme pour trouver facilement la navette pour le Grand Hyatt Hotel. Le complexe hôtellier est situé dans le quartier des ambassades, sur une colline proche de la colline Namsan avec sa célèbre tour.



Après une bonne douche et quelques heures de sommeil, je me suis aventurée hors de l'abri pour arpenter Itaewon (prononcez Itéwon), une grande artère commerçante à un quart d'heure à pied de l'hotel. En Corée (comme au Japon, me semble-t-il), il n'y a pas de nom de rue, ou si peu qu'il n'est pas facile de se déplacer même avec un plan. Séoul est divisé en 25 districts (gu), eux-mêmes divisés en 522 quartiers (dong). Les numéros des bâtiments ne se suivent pas, ils sont attribués en fonction de l'ordre de construction : le 12 peut alors facilement se retrouver à côté du 344. Le 104 Itaewon-dong, Yongsan-gu est donc le 104ème bâtiment du quartier Itaewon dans le district Yongsan. Après ça, tout est question de mémoire visuelle, il faut repérer les détails environnants pour retrouver son chemin au retour. Lors de mon trajet depuis l'aéroport, je me suis fait la réflexion que Séoul ne donnait pas cette impression de dépaysement total comme peuvent le faire Bangkok ou Katmandou. La ville est un curieux mélange d'Asie et d'Occident, certains endroits m'ont même fait penser à Palermo Viejo, un quartier de Buenos Aires. Il y a de nombreuses maisons en briques, seules quelques ruelles tortueuses et un peu grados rappellent qu'on est en Asie.

Sur Itaewon, se cotoient les boutiques des plus grandes marques de sportswear (Nike, Puma, The North Face, etc.), des échoppes d'anitiquaires (visiblement fans du Capitaine Haddock et de ses équipements de plongée !) et une bonne dizaine de marchands de chaussettes !!! Si on trouve que c'est pas encore assez l'Amérique, on peut aller manger au McDo, au Hard Rock Café, au Subway ou au Starbucks Café. C'est donc pas ici que je goûterais les spécialités locales !!!


Qu'à cela ne tienne, j'ai fait un peu de lèche-vitrine. Dans les magasins, on ose pas trop toucher les articles. D'ailleurs, pour les protéger des mains pleines de doigts des clients, les baskets sont emballés dans du cellophane et les vêtements sur cintre sont recouverts d'une protection en plastique. Et au cas où on aurait envie de commettre d'autres exactions, dès qu'on entre dans une boutique, on se fait capter par un employé qui nous suit comme notre ombre pendant toute la visite. Très déroutant, d'autant qu'ils sont d'une aide toute relative vu que leur niveau d'anglais se situe quelque part entre néant et incompréhensible ;)
Toutes ces discussions en esperanto m'ont épuisée, je me suis alors réfugiée dans un Starbucks, et j'ai regardé les passants en sirotant un chcocolat chaud.
Les jeunes femmes séoulites sont assez mode, du moins à mon goût. J'approuve complètement leurs choix, du noir, du gris chiné, des jeans bruts, des robes courtes, des longs gilets en maille, des leggings, des balerines, des petits manteaux années 60 façon Jackie O. Zéro faute, très Comptoir des Cotonniers. Le saviez-vous ? Comptoir des Cotonniers, de même que Princesse Tam-Tam appartiennent au groupe de mode japonais Fast Retailing.
Côté sacs, les coréennes n'ont rien à nous envier non plus. J'avais déjà remarqué les sacs Spalding des touristes japonaises quand je suis allée en Thailande, mais ici aussi, elle en ont aussi des sympas. Je comprends pas bien pourquoi elles viennent en France pour acheter des sacs Vuitton ou Lancel. J'ai croisé une fille avec ce qui semblait être un "Birkin" bleu turquoise, je ne sais pas si c'est un vrai mais quelle audace dans le choix de la couleur !


Refermons ici cette parenthèse Special Mode de ELLE - qu'est-ce que vous en pensez ? Sur quelques lignes, je fais illusion, non ? On dirait presque que je maîtrise le sujet ;) - pour nous intéresser aux églises. Et hop, grand écart ! On saute du coq à l'âne mais bon, c'est moi qui commande ici. Faut bien qu'il y ait un endroit où c'est moi la chef ! Pourquoi les églises ? Parce qu'il y a plein à Séoul alors qu'on s'attend plutôt à voir des temples bouddhistes, et parce que la nuit, on ne voit qu'elles puisqu'elles sont surmontées de croix en... néon rouge, façon pharmacie spirituelle ! Pourtant, il n'y a que 25% de chrétiens en Corée mais ils bénéficient d'une bonne visibilté car beaucoup de ces chrétiens font partie des élites et des plus grosses fortunes du pays. Y a qu'à voir les 4x4 Porsche garés devant la cathédrale Myeongdong.


Et au pays de Samsung, même les églises sont équipées d'écrans plats top niveau pour que les fidèles ne manquent rien des offices ;)

samedi 1 novembre 2008

La Magie des Lanternes

De nuit, avec ce filtre bleuté, le Stade Olympique de Montréal ressemble encore plus à un vaisseau spacial que d'habitude, vous trouvez pas ?


Voisin du stade, le Jardin Botanique présente chaque automne le Festival des Lanternes.


En début d'année, les organisateurs de la manifestation décident du thème de l'année et commandent des centaines de laternes, toutes différentes.


Les lanternes sont fabriquées en Chine, selon les méthodes traditionnelles puis expédiées par bateau vers Montréal où elles arrivent en été. Il faut ensuite plusieurs semaines pour les installer dans le Jardin de Chine du Jardin Botanique avant qu'on puisse venir le visiter à la nuit tombée.



Le long des allées, on croise dragons et bonzaïs. Puis on découvre les pagodes illuminées, et on admire toute l'imagerie chinoise, les masques colorés et les geishas au milieu du lac.



C'est brillant !

jeudi 30 octobre 2008

Ottawaouh !

J'avais visité Ottawa (Ontario) lors de mon premier voyage au Canada. Il ne faisait pas très beau mais ça m'avait bien plu. Douze ans plus tard (OMG, douze ans déjà !), je n'ai pas changé d'avis. Et cette fois, j'ai pu visiter la capitale fédérale sous le soleil...

... en commençant par la Colline du Parlement qui surplombe le Canal Rideau sur lequel on peut patiner l'hiver quand il est gelé.


Le Parlement du Canada fonctionne de la même façon que celui de sa très Gracieuse Majesté, le Canada faisait partie du Commonwealth. Il est constitué d'une chambre basse, la Chambre des Communes...

et d'une chambre haute, le Sénat.


La bâtiment a subi deux incendies majeurs au 20ème siècle dont le dernier a sévèrement endommagé la toiture de la sublime bibliothèque. Celle-ci a depuis été remise en état.

Il est possible de la visiter brièvement mais pas d'y prendre des photos, selon notre guide, par respect pour le droit à l'image des employés qui y travaillent. Y a douze ans, personne ne nous avait empêchées de prendre des photos :)


A Ottawa, il y a aussi des musées top niveau.


Au Musée des Beaux Arts du Canada, on peut admirer des grandes oeuvres, au sens propre comme au figuré. J'ai essayé de me fondre dans celle-ci mais j'ai débordé sur le rouge ;)


J'ai aussi découvert une toile de Dali où on voit l'Angélus de Millet accroché au dessus d'une porte. Elle doit mesurer à peine plus de 20 cm de côté, ce qui rend la précision et la finesse des traits encore plus remarquables.


Ensuite il suffit de traverser le Pont Alexandra pour se rendre au Musée Canadien des Civilisations sur la commune de Gatineau (Québec).


Sur la photo, il a un petit air du Guggenheim de New York. La collection permanente retrace l'histoire du Canada et des premiers peuples autochtones. C'est bien documenté et richement illustré. Il y a de quoi y passer de longues heures avant d'aller voir un documentaire dans la salle IMAX.