mercredi 30 juillet 2008

Blockbuster season

Le terme de blockbuster était à l'origine utilisé pour les pièces de théâtre de Broadway qui remportaient un très grand succès, il a été étendu aux films dans les années 80.
La saison des blockbusters se déroule généralement entre Memorial Day (fin mai) et Labor Day (début septembre), l'été ayant toujours été une saison de forte fréquentation pour les salles osbscures américaines. Ce phénomène ne s'est développé en France que depuis quelques années. Auparavant, la saison estivale française était plutôt réservée aux sorties dites "techniques", à savoir la mise à l'écran de films dont on espère pas grand chose en salles mais qui doivent accomplir cette "formalité" pour continuer leur vie en vidéo ou à la TV.
Bref, cet été, on compte une bonne douzaine de blockbusters avec une forte tendance à l'adaptation de Comic Books ou de séries TV et les inévitables suites. Petit digest.



***** Iron Man
Excellent ! Le meilleur blockbuster de l'année selon moi. Je ne suis pourtant pas une grande connoisseuse des héros des Marvel Comics mais j'ai trouvé le film bien fait et très divertissant. Le parallèle entre la vie de Tony Stark et la vraie vie de Robert Downey Jr n'en ai que plus intéressante.
Downey s'est fait connaître en 1986 pour sa performance de junkie (déjà...) dans l'adaptation du bouquin de Brett Easton Ellis, Less Than Zero. Par la suite, ses apparitions à la "une" de la presse tenaient plus souvent à ces frasques hors écran (drogue, port d'arme, il est même entré par effraction dans une villa de L.A. avant de s'endormir tel une Boucle d'Or moyenne dans la chambre des enfants de la maison) qu'à ces prestations artistiques. Après une traversée du désert de plusieurs années et quelques séjours derrière les barreaux (Paris Hilton n'a rien inventé...), les producteurs de la série Ally McBeal lui ont redonné sa chance à condition qu'il mette un frein à ses conneries. Pari gagné.


o Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull
C'est bien la peine d'avoir un titre aussi long, ce film est une vraie catastrophe, avec un scénario écrit avec les pieds, bourré d'invraisemblances (mais biensûr, on peut survivre à une explosion nucléaire en se planquant dans un frigo !), d'anachronismes (j 'ai vérifié, les Harley n'ont eu des freins à disque qu'à partir de 1972 !) et d'erreurs historiques, à en croire les soucis que la production a eu avec les peuples d'Amérique du sud. Bref, Spielberg est en roue libre, Harrison Ford a perdu le charisme qui a fait de Han Solo et d'Indy des icones, et Shia Labeouf est ridicule avec sa choucroute gominée. Quant à Cate Blanchett (Babel, I'm Not There), c'est peut-être pas avec ce film qu'elle va assurer une reconversion réussie vers la comédie d'aventure.


* The Incredible Hulk
Décevant malgré la présence d'Ed Norton (American History X, 25th hour) dans le rôle du géant vert. La scène de baston finale est filmée – enfin... animée numériquement - de tellement près qu'on ne voit rien et que ça donne envie de vomir. En revanche, le plan, numérique toujours, au dessus des favelas de Rio est assez spectaculaire.


** Wanted
Vaguement adapté d'une BD américaine, ce film est destiné aux amateurs de cascades extremement couteuses qui ne se posent pas trop de questions sur la vraisemblance de l'histoire. Au-delà de ça, il faut adhérer au casting. James McAvoy, plus connu pour ces rôles dans des films d'époque anglais, y campe un employé de bureau surmédicamenté recruté par une organisation de tueurs professionnels qui oeuvrent pour le bien... A ces côtés, on retrouve Angelina Jolie en mode Lara Croft, et Morgan Freeman qu'on a vu dans de bien meilleurs rôles.


**** Wall-E
Croisement entre E.T. et Johnny 5, Wall-E est un robot compacteur d'ordures "oublié" sur Terre (comme E.T.) par la société de nettoyage qui devait débarrasser la planète bleue de tous les détritus produits par les humains. Mais Wall-E n'est pas un robot comme les autres: bien après la faillite de la société qui l' "employait", il continue à effectuer consciencieusement son travail, il habite en coloc avec un cafard dans un vieux camion (où il stocke des dizaines de petits "trésors" trouvés dans les gravas qui jonchent les rues) et regarde "Hello Dolly" en boucle sur un vieux magnétoscope. Sa petite vie bien réglée est un jour bouleversée par l'arrivée de EVE, un robot à mi-chemin entre Aibo et un iPod. Et là, c'est le coup de foudre, il a les circuits imprimés en révolution, il faut qu'il lui parle et, elle, elle le calcule même pas... C'est Pixar, c'est bien vu, superbement animé et bien manichéen !


*** The Dark Knight
La chauve-souris milliardaire (héros de DC Comics) est de retour devant la caméra de Chris Nolan (Memento). De la noirceur, des cascades à couper le souffle, et comme souvent pour ce type de film : une demi-heure de trop ! Il devrait y avoir une loi interdisant les films de plus de deux heures !
Christian Bale s'installe plus confortablement dans le costume en latex qui semble mieux lui convenir que celui de John Connor puisque l'acteur a pété les plombs à deux reprises la semaine dernière. Tout d'abord sur le tournage californien de Terminator Salvation où il a copieusement insulté et menacé le réalisateur de lui botter le cul, puis de retour dans la perfide albion, pour la première londonienne de Batman, où il aurait agressé sa mère et sa sœur !
C’est aussi la dernière performance de Heath "Every Day Is A Bad Hair Day" Ledger. Son interprêtation du Joker est certes moins grand guignol que celle de Jack Nickolson mais, contrairement à ce que pense une personne à cheveux bleus de ma connaissance ;), je trouve - c'est mon avis, et je le partage - qu'elle ressemble par moments à l'intervention surprise de Depardieu totalement bourré lors la remise d'un César à sa fille en 2004...


** The X-Files : I want to believe
Dix ans tout juste après le 1e long métrage et 6 ans après l'arrêt de la série culte de Chris Carter, le tandem Mulder-Scully, Sculder ou Mully comme vous préférez, reprend du service pour aider le FBI à retrouver un de ses agents disparu. Ce film ne laissera sûrement pas un souvenir impérissable tant il manque de rythme et de danger qui ferait craindre pour la vie des héros. David Duchovny s'est laissé pousser une barbe de bucheron canadien et Gillian Anderson a fait un régime. Mis à part ça, Mulder croit toujours autant, et Scully est toujours aussi sceptique. Pour le titre, j'aurais plutôt dit "I'd really like to believe but I can't".

La saison ne se termine officiellement que dans quelques semaines, il reste encore quelques grosses cartouches comme Babylon A.D, de Matthieu "J'aime beaucoup c'que vous faites" Kassovitz (avec Vin Diesel et... Mélanie Thierry), Star Wars : The Clone Wars, le long métrage animé de Star Wars ou encore Tropic Thunder, avec Ben Stiller en acteur à succès, Jack Black en blonde et Robert Downey Jr en noir. La boucle est bouclée.

Cet automne, sortiront les films potentiellement "oscarisables" en 2009. A suivre donc.

2 commentaires:

Julien a dit…

Mais c'est presque bien plus complet qu'un magazine cinoch :)
Ton blog est toujours aussi agréable à lire, et ne fait pas de trêve estivale, tant mieux !

bises,
Julien, le frangin de Valérie

Julien a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.