mercredi 2 avril 2008

Le grand départ

C'est un peu sous la pression d'irréductibles Gaulois (qui ne veulent résolument pas s'inscrire sur Facebook - ok, c'est complètement vain mais c'est marrant) que je me lance dans la blogosphère pour partager mon expérience québécoise. Voyons si ça m'amuse plus longtemps que Facebook...

Comment j'en suis arrivée là

Cette histoire de Canada, ça date pas d'hier. Une datation au Carbone 14 nous ramène en mille neuf cent quatre-vingt seize (1996), date du 1er voyage dans la Belle Province, de la découverte des cousins québecois, de leur accent bizarre et drôle, et de leur culture à mi-chemin entre les US et l'Europe. Telle le Robert Charbelois moyen, je me suis dis "je reviendrai à Montréal".

Première tentative de retour au début des années 2000. Je fais les démarches pour immigrer au Québec mais à l'issue de la 2ème des 3 étapes, je me dégonfle et abandonne le projet. Après tout, j'ai un boulot totalement gratifiant (oui, je travaille dans la pub ! Je développe des stratégies très complexes pour augmenter les ventes de lessives, je suis invitée à des fêtes avec le gratin du cinéma français et les attentats du 11 septembre n'ont pas encore eu lieu) mais j'ai pas beaucoup d'économies et pas le début d'une piste professionnelle outre-Atlantique. Très sagement, je décide de ne pas lâcher la proie pour l'ombre.

L'année dernière, en faisant un bilan de compétences (i.e. maladie contagieuse des cadres trentenaires sur-diplômés qui ont besoin qu'on leur reprécise leurs qualités pour qu'ils puissent les utiliser à meilleur escient, ailleurs et/ou autrement), j'envisage à nouveau de quitter la France pour l'Amérique du Nord. J'hésite entre San Diego et Montréal !!!

La deuxième tentative de retour à Montréal sera la bonne. Je passe des vacances chez un couple de potes (mon ancienne coloc de Paris - qui faisait aussi partie de la 1ère aventure canadienne en 96 - et son chéri) qui ont déménagé à Montréal un an et demi plus tôt. Il me font découvrir l'agréable vie qu'on peut mener dans une métropole à taille humaine. Je découvre aussi le Programme Vacances Travail (PVT). Je tiens alors l'opportunité de venir passer du temps au Québec en étant autorisée à bosser. Dès mon retour en France, je dépose un dossier et attend fébrilement la réponse, tout en cherchant du boulot à Toulouse. Le 7 janvier, champagne ! Je reçois un mail - que j'ai d'abord pris pour un spam et failli trasher sans même le lire - de l'Ambassade du Canada m'annonçant que ma demande de permis de travail est acceptée !

Un long process de décision

La décision de partir est prise en 2 minutes chrono, juste le temps pour moi de relire plusieurs fois le mail et d'être bien sûre que je ne rêve pas.

Je quitte alors mon appart à regrets - j'habite "derrière les portes vertes" ;) - je dispatche mes affaires entre la Haute-Garonne, le Tarn et les Hautes-Pyrénées (un grand merci à tous ceux qui ont la gentillesse de les acceuillir) et j'organise une fête de départ à Toulouse avec la famille et les copains d'enfance et un apéro dans un bar canadien à Paris pour les fous qui continuent à y habiter !

Mardi 1er avril 2008, me voilà dans le T9 de CDG, accompagnée de mon "young padawan", prête à embarquer. J'ai un peu l'impression d'être Farrugia dans la "Cité de la peur" ! 8 heures plus tard, je débarque à l'aéroport Trudeau. En bonne française, je m'attends à de longues minutes d'attente et d'énervement pour les différentes formalités administratives. Mais 20 minutes plus tard, une douanière québecoise me tend le permis de travail tant convoité en souriant - même si elle porte un gilet pare-balle ... A l'extérieur, le temps est couvert mais la température positive. A nous deux, Montréal !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

sapristi ! qui est ce jeune padawan ?

Newt a dit…

Etait-ce si joussif que celà ce Bilan de compétance? Qu'il soit sexy je n'en doute pas, de là à copuler avec...

nath et pascal a dit…

Je n'osais espérer des nouvelles si lointaines....2008 nouvelle page et que le caribou soit avec toi!
bise
nath